Ecossaise, à la marocaine ou à l'italienne : il en va de la douche comme de la carte des pizzas dans une trattoria, l'ananas en moins. Et si chacun y trouve à présent son bonheur, une véritable guerre de civilisation a pourtant bien failli éclater dans le microcosme du receveur entre les zélateurs de la douche « zéro ressaut », d'un côté ; et les tenants de l'ordre ancien, de l'autre. L'arrêté du 11 septembre 2020 a (provisoirement ?) sonné l'armistice obligeant les belligérants - progressistes inclusifs vs réactionnaires égoïstes - à déposer les pommeaux et à passer à autre chose.
Mais allons plus loin : que serait la douche, version cabine, alcôve ou bloc préfabriqué, sans son rideau de plastique - toujours glacial et gluant - ou ses parois de verre, non moins glaciales et maculées de taches suspectes ? Vous remarquerez qu'on y trouve rarement une niche pour y fourrer sa savonnette et encore plus rarement un reposoir à lunettes.
Les bigleux ne lui disent pas merci. Et puisque nous parlions pommeaux, louons les génies du marketing sanitaire, inventeurs du pommeau à jet moussant, circulaire, pulsé, voire à réduction de consommation d'eau et même équipé d'une farandole de leds bariolées. Peu importe, le bidule finira toujours par s'encrasser.
Mais, au fond, rien de tout ceci n'a vraiment d'importance. Mylène Farmer ne dit pas autre chose : « Tu t'entêtes à te foutre de tout, mais pourvu qu'elles soient douches … ». Et tu l'as dans la tête pour la journée ! Merci qui ?