Nucléaire : Eiffage candidat pour les projets de centrales britanniques

Après Bouygues et Vinci, c'est au tour du n°3 du BTP français d'annoncer son intention de réaliser des marchés de génie civil relatifs au programme atomique du Royaume-Uni. Pour ce faire, Eiffage TP et Eiffel viennent de nouer un partenariat avec le constructeur local Carillion.

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Les 11 terrains présélectionnés en avril par le gouvernement britannique.

Eiffage - à travers ses filiales Eiffage TP et Eiffel - a signé le 8 octobre dernier à Londres un accord de partenariat avec le groupe britannique de BTP et de services , n°2 du BTP britannique, portant sur une réponse conjointe aux futurs appels d'offres lancés pour de nouvelles centrales nucléaires au Royaume-Uni.

"Les deux entreprises œuvreront de concert pour livrer les réacteurs nucléaires de nouvelle génération qui viendront, à terme, remplacer ceux du parc existant", indique le groupe. Contacté par le Bulletin Européen du Moniteur, Eiffage précise que les "contrats ciblés sont ceux portant sur la partie génie civil des centrales". Le programme nucléaire britannique couvre les quinze prochaines années. Le gouvernement de Gordon Brown entend en effet qu'une dizaine d'unités de nouvelle génération soit construite d'ici à 2025 en Grande-Bretagne, représentant quelque 44 milliards d'euros d'investissement.

Au niveau des opérateurs, si les électriciens allemands E-ON et RWE sont dans la course, EDF semble avoir une longueur d'avance. Depuis le rachat de British Energy, le géant français de l'énergie possède en effet 5 des 11 terrains présélectionnés en avril par le gouvernement britannique et compte construire quatre centrales. Le groupe hexagonal a ainsi déjà annoncé vouloir réaliser une première unité sur le terrain de Hinkley Point entre 2013 et 2017, puis une seconde à Sizewel, et a dès à présent opté pour la technologie EPR d'Areva. L'électricien souhaiterait débuter très rapidement des travaux de génie civil préliminaires sur les sites de Hinkley Point et Sizewel, et cela avant même que les autorités britanniques aient délivré la "full licence", en 2011.

Vinci et Bouygues, qui ont eux aussi noué des partenariats avec des constructeurs britanniques, ont déclaré qu'ils étaient dans les "starting-blocks" pour réaliser le génie civil de ces futures unités. Du côté de E-ON et RWE, les choses sont moins avancées. Les Allemands, qui devraient commencer en consortium la construction d'une première centrale sur le site de Wylfa (Pays de Galles), n'ont toujours pas choisi officiellement leur technologie. Eiffage a indiqué au BEM que le groupe était intéressé par tous les projets et non uniquement par ceux d'EDF.

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