Soutenir la prévention dans le BTP en regardant les JO : c'est possible ! Pour cela, réservez votre matinée du 1er septembre pour encourager Alexis Hanquinquant. Si vous pouvez vous rendre à Paris du côté du pont Alexandre-III pour admirer les 750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course à pied de ce « gars du bâtiment », c'est encore mieux. Le site est magnifique. L'histoire du sextuple champion du monde et d'Europe de paratriathlon, déjà médaillé d'or à Tokyo en 2021, l'est aussi.
Amputé en 2013, suite à une jambe broyée en 2010 par un engin de chantier alors qu'il a 24 ans, l'ancien maçon a un mental et un employeur en béton. Repéré par Bouygues Bâtiment Grand Ouest (BBGO) sur un événement sportif où il excelle, il est embauché comme bardeur en 2017. « Je travaillais le matin et m'entraînais l'après-midi », détaille celui qui a débuté le triathlon en 2016.
Contrat spécifique. En 2017, il décroche son premier titre de champion d'Europe et du monde. « Je suis classé sportif de haut niveau, ce qui me permet de signer en janvier 2018 un contrat spécifique qui m'offre stabilité et sérénité en me permettant de m'entraîner avec 100 % de mon salaire. Fréquent dans l'armée, il est plus rare dans le secteur privé », détaille celui qui devient alors préventeur pour BBGO. Désormais, l'ex-basketteur enchaîne sereinement 30 km de natation, 450 km de vélo et 50 km de course à pied par semaine ! Si au début, il intervenait sur les chantiers, il s'est concentré peu à peu sur les conférences et événements. « Voir concrètement les conséquences d'un accident parle aux gens. Je donne de la visibilité à la prévention et à l'entreprise », analyse le porte-drapeau de la délégation paralympique française, qui a piqué en juillet une très médiatique tête dans la Seine avec Amélie Oudéa-Castéra, la Ministre des sports. Après les JO, le compétiteur compte bien prendre des vacances. Ensuite, il reprendra travail et entraînement avec, en ligne de mire, les JO de Los Angeles. « J'aurai 42 ans, ce sera difficile mais pas impossible. Une chose à la fois en attendant ! », sourit le natif d'Yvetot (Seine-Maritime). D'ici là, le préventeur pourrait décrocher, si tout va bien, une médaille. Notre admiration, elle, lui est déjà acquise.
