Négoce : Comment avez-vous géré l’activité de Placo et Isover depuis le début du confinement ?
Nicolas Ferry : « Depuis le début de la crise, grâce au télétravail, nous avons assuré une continuité de l’activité des services marketing et commercial et plus globalement des services centraux de l’entreprise. Et grâce à des mesures très fortes pour protéger nos collaborateurs, nous avons réussi aussi à maintenir une activité, certes plus basse, dans nos plateformes logistiques afin de répondre à la demande. Nous avions du stock pour servir nos clients.
Alors que les gros chantiers sont à l’arrêt, quels sont les segments qui ont concentré l’activité depuis le début de la crise ?
NF : Le business depuis le début de la crise a été porté par les petits chantiers en diffus. Cela comprend de la petite rénovation énergétique et de l’aménagement intérieur avec un peu d’isolation et de plaque de plâtre. Et cette tendance va se poursuivre après la reprise des gros chantiers. Mais l’application des mesures sanitaires ralentira vraisemblablement leur activité pendant plusieurs semaines.
Quelles mesures avez-vous mis en place pour accompagner la distribution et ses clients au cours de cette période ?
NF : Nous avons énormément travaillé avec les outils digitaux afin d’accompagner, d’informer et de renforcer nos liens avec le négoce et les entreprises de pose. Nous avons été très actif sur les réseaux sociaux Instagram, LinkedIn et Facebook pour donner des informations et des formations, notamment avec des quiz. Ou encore des tutos- très consultés- sur Youtube.
Actuellement, nous travaillons à ouvrir gratuitement le plutôt possible notre plateforme de formation Placo-Isover aux entreprises qui le désirent. Si tout se passe bien, et selon notre plan de route, elle sera ouverte avant la fin du mois.
Et au niveau de vos collaborateurs ?
NF: C’est un des aspects positifs de la crise, elle dégage du temps pour renforcer les connaissances de nos équipes. Nous avons mis en place des webinars de formation.
Quels enseignements tirez-vous de cette crise ?
NF: Deux, essentiellement. Le plus évident, c’est la relation au digital. Elle a changé. Regardez ce qui se passe dans la distribution. Avec les mesures sanitaires de protection sanitaire déployées par les négoces pour maintenir leur activité, les ventes en ligne et le click and collect se généralisent. Et cette tendance va durer après la crise.
L’autre enseignement, c’est le changement de la relation commerciale. Elle n’a pas devenue plus distante. Au contraire, les échanges sont beaucoup plus fréquents. Les coups de fils, plus nombreux que les visites dans les points de vente, resserrent les liens. Et cela change le métier.
