Le nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) et l’interdiction de mise en location de logements énergivores produisent un premier effet.
« Dans les annonces, les DPE F et G sont en nette augmentation », assure Jean-Marc Torrollion, le président de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), ce mercredi 12 janvier, lors de la présentation des chiffres immobiliers 2021 (lire encadré plus bas).
Dans le détail, la part des annonces immobilières avec un DPE F ou G est passée de 6,9 % au premier semestre (S1) 2021 à 10,5 % au 2S 2021.
DPE E compris, la part des mises en vente de biens menacés par une interdiction de location est passée de 26 % à 31,8 %, d’après la fédération.
7 à 8 millions de passoires énergétiques à rénover
Les biens à rénover sous peine de sortir du marché locatif sont-ils bradés ? Comme Century 21, la Fnaim n’a « pour le moment » pas observé de décote sur les logements énergivores vendus depuis cet été, marqué par l’entrée en vigueur d’une nouvelle méthode de calcul du DPE et la promulgation de la loi Climat et Résilience, qui interdit la mise en location des habitations étiquetées G au 1er janvier 2025, des F en 2028 et des E en 2034.
Mais « les études disponibles montrent qu'il y a depuis de nombreuses années une décote sur les logements F et G », assure la Fnaim, sans avancer de chiffres.
Par ailleurs, son président a encore remis en cause les estimations gouvernementales : « Ce ne sont pas 4 millions de passoires énergétiques qu’il faudra rénover, mais vraisemblablement 7 à 8 millions. Nous n’avons pas calibré les conséquences politiques et économiques de ce qui a été voté dans la loi Climat et Résilience. »