Négoce : 1

Industrie : 2 -

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Longtemps, la distribution attirait par ses marges confortables, tandis que l'industrie traversait une période de remise en cause. Pour cette raison, plusieurs groupes industriels s'étaient diversifiés dans le négoce.

Depuis un peu plus d'une décennie, l'industrie s'est fondamentalement transformée. Fortement perturbée par les effets de la mondialisation, qui ont entraîné une concurrence féroce sur les coûts, elle a entièrement repensé sa chaîne de valeur. Le sujet est largement connu, tant l'avenir de l'industrie s'est invité dans le débat public, en France et en Europe. Ses marges sont redevenues confortables, et son terrain de jeu est désormais européen, voire mondial pour les plus grands acteurs. Le ralentissement d'un marché peut ainsi être compensé par le dynamisme d'un autre, et, hormis le contexte d'une crise mondiale, les rapports s'équilibrent.

« Lorsque les marges diminuent, il n'est pas étonnant que des actionnaires s'interrogent sur la poursuite de l'aventure. »

De son côté, la distribution semble ralentir. La présentation des résultats de Saint-Gobain, fin février, étaie cette thèse : la marge d'exploitation est de deux à trois fois inférieure dans la distribution par rapport à l'industrie. D'autres groupes présents sur les deux marchés, comme CRH ou certains acteurs à dimension plus nationale, laissent également entendre que leur activité de négoce présente des faiblesses en termes de rentabilité.

Une transformation radicale de la distribution professionnelle est en cours, dont le tempo est largement dicté par l'impératif de digitalisation. Contrairement à ce qu'on a longtemps cru, le digital coûte très cher. Il faut s'adjoindre des compétences rares et déployer des architectures informatiques complexes pour répondre aux standards du marché, fixés par des multinationales aux moyens financiers quasi illimités. Qui plus est, il faut sans cesse améliorer sa copie : un projet digital n'est jamais terminé, les technologies évoluant à toute vitesse.

Lorsque les marges diminuent et que des investissements lourds s'annoncent, il n'est pas étonnant que des actionnaires s'interrogent sur la poursuite de l'aventure. Le rythme soutenu des cessions et la quantité de rumeurs sur le marché confirment cet état général de fébrilité.

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