Un an après leur livraison, les 25 logements de l’opération « Les allées de Balma », signés de l’architecte Véronique Joffre, ont trouvé leur place dans l’écoquartier de Vidailhan à Balma, près de Toulouse (Haute-Garonne). Leurs vastes loggias équipées de volets repliables en tôle microperforée sont l’une des caractéristiques du projet réalisé sous maîtrise d’ouvrage de Saint-Agne Promotion après un concours organisé par Oppidea, la SEM de Toulouse Métropole en charge de l’aménagement de la ZAC. Fermés, ces volets ajourés font de la loggia placée dans le prolongement du séjour une pièce supplémentaire. « Un long travail en amont et la mise au point d’un prototype avec l’entreprise Oxaris ont aidé à définir le niveau de perforation pour un éclairement optimal et garantir l’intimité », précise Patrick Saint-Agne, maître d’ouvrage, qui a voulu un aménagement soigné de ces loggias. Ainsi, le sol est-il en platelage bois. Le lieu est cosy : entre 12 et 15 m2 en moyenne. « Les volets repliables en accordéon forment des rideaux qui rendent l’architecture changeante et permettent aux habitants d’agir sur leur propre confort », ajoute Véronique Joffre.
Les deux bâtiments en R + 3, qui accueillent respectivement 12 et 13 logements (dont 48 % en T4-T5), ont des parois en blocs de béton cellulaire : « Les qualités thermiques du matériau offrent l’avantage d’éviter le rajout de couches d’isolant. Les parois sont ainsi enduites à l’extérieur et peintes à l’intérieur », détaille l’architecte. Pour respecter le parti retenu par les urbanistes KCAP d’une composition du bâti en damier et d’une gradation permettant aux logements de profiter de l’ensoleillement et des vues, l’architecte a imaginé deux « villas urbaines » associant densité d’un petit collectif et confort de l’habitat individuel. Présentant la même configuration, les deux bâtiments sont posés en bord de parcelle, sur un terrain orienté nord/sud légèrement en pente : l’un est implanté à l’angle ouest, l’autre à l’opposé, côté est.
Espaces paysagers ouverts.
L’architecte a tiré profit de la différence de niveaux pour glisser le parking souterrain sous la parcelle, et l’éclairer naturellement grâce à une façade en caillebotis métallique. L’intérieur est conçu « comme un espace partagé à investir » où les paliers (18 m2 de superficie) sont spacieux, ouverts à la vue et à la lumière naturelle. Chacun d’entre eux dessert trois logements par niveau : les deux plus grands (T5 de 107 m2 et un T4 de 85 m2) sont orientés au sud ; le plus petit (T2 de 39 m2) est côté est. Un ascenseur et un escalier extérieur protégé par des lames permettent d’accéder aux étages.
L’aménagement paysager était compris dans le programme. Ainsi, au nord côté rue, un espace planté sert de parvis d’entrée aux deux immeubles. Pour marquer ce rôle, les boîtes aux lettres sont posées au centre. Au sud, au bas de la pente, un chemin piétonnier longe la parcelle et fait face à l’école, dont on aperçoit la toiture végétalisée. Le site n’est pas clôturé, ce qui permet aux enfants de rejoindre leur école en traversant l’îlot.
