L’enquête trimestrielle de l’Insee, mise en ligne le 24 octobre, est sans appel : l’opinion des promoteurs immobiliers sur « la demande de logements neufs qui leur est adressée » atteint son niveau le plus bas depuis la création de cette série en 1991.
Alerte sur les mises en chantier
Le solde d’opinion* relatif aux perspectives de mises en chantier de logements est lui aussi au plus bas depuis 1991. Les professionnels interrogés soulignent en outre une hausse de leurstock de logements invendus, au plus haut depuis 2012.
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Le marché est bousculé depuis plus d’un an par la rapide hausse des taux d’intérêt qui désolvabilise les ménages et refroidit les assurances, banques et autres investisseurs institutionnels. D’où une hausse, chez Nexity ou Icade, de la vente en bloc aux bailleurs sociaux. Insuffisant, toutefois, pour afficher une stabilité de leur chiffre d’affaires issu de l’immobilier résidentiel.
Chute des mises en ventes
Les mises en vente de logements chuteraient de 44% au troisième trimestre (T3), par rapport au T3 2022, selon les premières estimations de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), qui communiquera un chiffre consolidé mi-novembre.
Les ventes aux particuliers atteindraient un point historiquement bas, à moins de 16 000 réservations. La moyenne trimestrielle de ces dernières années était supérieure à 27 000 logements.
*Le solde d’opinion correspond à l’écart entre le pourcentage des réponses « supérieures à la normale » ou « en hausse » et le pourcentage de réponses « inférieures à la normale » ou « en baisse », explique l’Insee.