L'organisation européenne des employeurs de l'artisanat et des PME (UEAPME) a dénoncé jeudi le vote par le Parlement européen sur ce projet qui servira selon eux l'intérêt des grands groupes chimiques.
"La large exemption au principe +une substance, un enregistrement+ va aggraver les désavantages des petites entreprises et représente un triomphe pour les grands producteurs chimiques", a estimé dans un communiqué l'organisation, qui regroupe 78 membres, dont des fédérations nationales intersectorielles et des fédérations sectorielles européennes.
"Les petites entreprises vont être les vraies perdantes du processus lourd d'enregistrement", a-t-elle ajouté, regrettant que "le Parlement ait choisi de soutenir une dérogation aussi large au partage des données".
Reach (acronyme en anglais d'Enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques) est basé sur l'enregistrement progressif de données sur 30.000 substances produites ou importées dans l'UE dans des quantités supérieures à une tonne par an.
Ces enregistrements donneront lieu à une série de tests à mener par l'industrie chimique.
Pour réduire les coûts et les tests sur les animaux, les producteurs devront s'associer selon le principe "une substance, un enregistrement". Mais afin de préserver la confidentialité des données, la grande industrie a obtenu du PE, au grand dam des PME, la possibilité de dérogations sur ce point.