MaPrimeRénov’ : Propellet dénonce un « coup fatal » pour la filière du chauffage au bois

Suite à la suppression de l’installation des chaudières biomasse de l’enveloppe MaPrimeRénov’, Propellet alerte sur un risque important pour l’avenir de la filière du chauffage au bois.

Fin du chauffage au bois pour MaPrimeRénov'.
A partir du 30 septembre, l'installation des chaudières biomasse ne sera plus prise en compte dans l'enveloppe MaPrimeRénov', une décision qui n'a pas manqué de faire réagir les professionnels du secteur.

« On est un peu tous dépités dans la filière en ce moment », confesse Éric Vial, délégué général de Propellet France, quelques heures après la publication au Journal Officiel du 9 septembre des décrets définissant les conditions de reprise de MaPrimeRénov’, incluant la suppression de l’installation de chaudières biomasse du dispositif. L’association nationale des professionnels du chauffage au granulé de bois et Propellet ont co-signé un communiqué avec le Syndicat français des chaudiéristes biomasse (SFCB) le 4 septembre, dans lequel ils s’opposent fortement aux projets de décrets adoptés depuis par le gouvernement Bayrou. Les deux organisations alertent sur les risques liés à la mise à l’écart des chaudières de l’aide MaPrimeRénov’ sur la filière du chauffage au bois, tout en dénonçant une forte hausse du coup de pouce des certificats d’économie d’énergie (CEE) pour les pompes à chaleur (PAC), « le meilleur moyen d’encourager la fraude » selon elles.

Une situation difficile et du pessimisme pour la suite

« Politiquement, il n’y a rien à faire d’autre qu’attendre qu’un nouveau gouvernement soit nommé, on y verra peut-être plus clair ensuite », explique Éric Vial alors que François Bayrou vient tout juste de remettre sa démission au président de la République. Le délégué général de Propellet France ne compte pourtant pas sur l’hypothèse d’un changement allant dans le sens de la filière concernant un éventuel ajustement des conditions de reprise de MaPrimeRénov’ par le prochain gouvernement : « Ce sera probablement pire. Ils vont vouloir faire des économies et je pense que notre enveloppe sera en première ligne. » Dans leur communiqué du 4 septembre, Propellet et le SFCB avaient déjà fait part de leur incompréhension quant à aux décrets à venir, en avançant que sur les 20 millions d’euros de subvention pour les chaudières biomasse en 2025, 200 millions d’euros de travaux et 25 millions de recettes fiscales étaient générées.

En parallèle, les deux organisations dénoncent « la hausse très forte du coup de pouce CEE sur la PAC », tandis que les crédits CEE pour les chaudières au bois ont été divisés par trois au cours de l’été. « Pour les pompes à chaleur, on va se retrouver avec des coups de pouce à minimum 10 000 euros, ce qui va inciter les d’éco-délinquants, se désole Éric Vial. Ça va encourager la fraude, c’est sûr ! »

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