Le bâtiment est le secteur économique le plus dynamique du pays selon le Palmarès 2005 de l’Observatoire de la petite entreprise. Mais paradoxalement, le BTP est aussi celui qui rencontre les plus grandes difficultés de recrutement.
En léger recul par rapport à 2004 (+5% contre +5,6%), l’artisanat du bâtiment est en tête des secteurs les plus dynamiques constate la Fédération des centres de gestions agréés (FCGA) dans la dernière édition de son Observatoire de la petite entreprise.
Par métier, la palme revient aux entreprises de terrassement et de travaux publics dont le chiffre d’affaires a bondit de 23%. Progression spectaculaire également pour les carreleurs avec une hausse de 16,4.
La plupart des autres professions du secteur réalisent des performances tout à fait honorable note la FCGA : +8,4% pour l’électricité, +7,5% pour la plomberie-sanitaire-chauffage, +7,1% pour la plâtrerie-décoration, +5,4% pour le menuiserie, +3,8% pour la couverture.
Seule ombre au tableau, la maçonnerie affiche une hausse insignifiante avec +0,9%, tandis que la peinture recule légèrement (-0,3%).
En pleine forme, ces secteurs recrutent en grand nombre. Problème : si le BTP se distingue par sa vitalité économique, il est également en tête des métiers connaissant les plus fortes difficultés à recruter selon une enquête de l'Unedic. Maçons qualifiés, plâtriers, charpentiers et autres ouvriers qualifiés du bâtiment sont aujourd’hui particulièrement demandés.
75% des entreprises du bâtiment sont en difficulté de recrutement. On recherche des maçons qualifiés dans 365 bassins d'emploi sur 370. Dans 116 bassins d'emploi, "il est impossible de trouver un maçon qualifié", insiste Jean-Pierre Revoil, le directeur général de l'Unedic.
Jean-Philippe Defawe