Bastion de la céramique dans la salle de bains, le receveur voit progresser les matériaux de synthèse depuis plusieurs années d’après les témoignages recueillis. Ainsi, le responsable du marché sanitaire chez Cedeo, Laurent Bazin, observe « une montée en puissance des produits de synthèse sur le segment ». Et le constat est similaire chez Algorel. « Le bac en céramique souffre beaucoup de la concurrence des matériaux de synthèse », note la responsable sanitaire du groupement d’indépendants, Pauline Ledon. Quantifier cette tendance s’avère cependant difficile. « Pour estimer le marché des receveurs, nous nous basons sur les chiffres du marché des parois », explique Yves Danielou, directeur général France en charge des activités marketing et commercial pour les marques Allia et Selles, qui revendiquent la place de leader sur le segment du receveur en céramique. En attendant, les évaluations des industriels vont toutes dans le même sens et corroborent les appréciations des enseignes de négoce : la céramique perd du terrain. « Nous estimons que sur le million de douches installées par an en France, 50 % le sont avec un receveur en céramique et 20 % le sont avec un produit en acrylique ou en béton minéral, indique Yves Danielou. Les 30 % restant sont des douches à l’italienne, c’est-à-dire carrelées. » Idem chez Villeroy & Boch. D’après leurs indicateurs, les bacs de douche en céramique pesaient 87 % de ventes en valeur en 2001. Ils ne représentent plus que 72 % en 2012.
Design, coloris et aspects structurés très variés
Côté installateur, on avance une explication… de poids : un receveur en acrylique est beaucoup plus léger, et facile à manipuler. Côté négociant, on assure que leurs formes extra-plates sont idéales pour répondre aux normes d’accessibilité ; et que leur toucher soft et leurs dimensions variées notamment dans les très grandes tailles (180 x 90 ou plus) plaisent énormément aux particuliers. Quant aux fabricants, ils mettent en avant sa souplesse de mise en œuvre. « Les bétons de synthèse et les résines minérales libèrent des contraintes de formes et de formats, et autorisent les coloris et les aspects structurés les plus divers, explique le directeur commercial de Leda, Thierry Ghys. Cela même pour des séries de fabrication relativement courtes, car les investissements de production sont moins élevés », permettant ainsi de s’adapter rapidement aux envies changeantes des clients finaux.

