Les GSB concurrencées par les sites généralistes

E-commerce -

A l’occasion du Symposium annuel de l’Union nationale des industries du bricolage et du jardinage (Unibal) qui s’est tenu le 10 décembre dernier à Paris, le Credoc a dessiné le portrait du bricoleur 2.0. Et ce dernier préfère faire ses achats sur les sites de vente généralistes.

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Selon le Credoc, ces 12 derniers mois, les bricoleur internautes ont privilégié les sites de vente généralistes pour faire leurs achats.

Même si l’e-commerce n’a pas encore vraiment conquis la planète du bricolage, les bricoleurs ne sont pas fâchés avec Internet. Au contraire, d’après la dernière étude sur les comportements des bricoleurs internautes réalisée par le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) et présentée, le 10 décembre dernier, au Symposium annuel d’Unibal.

Premier enseignement, le bricoleur est un internaute comme les autres. Ils sont en effet 57 % à chercher des informations sur le Net. Même si le magasin reste la première source de renseignements (34%) pour le bricoleur régulier, le Web est « un élément fondamental » dans sa recherche d’après Franck Luédé, l’analyste du Crédoc. Il parcours d’abord les sites spécialisés puis ceux des enseignes et enfin ceux des marques. Dans le détail, les recherches se font par majoritairement par le nom de l’article (dans 54 % des cas), par le type de projet (31 %), par la marque (19 %) et enfin par le distributeur (11 %). Et ses consultations concernent d’abord le prix (63 % des réponses) puis le fonctionnement et les différentes qualités existantes (42 %), les marques et le confort d’utilisation (18 %), le design des articles (15 %), leur poids et leur encombrement (11 %) et enfin le lieu de fabrication (5%).

Deuxième enseignement : un bricoleur sur dix possède un Smartphone. Et ils l’utilisent régulièrement pour rechercher des informations en magasin malgré le fait que beaucoup de points de vente ne proposent pas de wifi. Ils consultent pour comparer les prix entre différents magasins (54 %), pour trouver des informations techniques sur les produits (40 %), pour vérifier les stocks du magasin (17 %) et enfin pour négocier avec un vendeur (7%).

Troisièmement enseignement : malgré de nombreux freins (les conditions de livraison, la garantie proposée, la qualité des visuels sur les sites…), 10 % des bricoleurs internautes ont acheté sur le Net au cours des douze derniers mois. Les plus assidus de ce canal de distribution sont les bricoleurs experts (21 %) suivis par les bricoleurs réguliers et les bons bricoleurs (13 %). Comme la très grande majorité des e-consommateurs, la première raison du bricoleur d’acheter sur le Net est … le prix. Ils sont 41 % à trouver qu’ils sont plus bas sur internet. 35% estiment qu’Internet offre plus de choix, 32% apprécient de pouvoir se faire livrer à domicile, et 23% y trouvent plus de promotions. Pour 21% des sondés, il est plus confortable d’acheter sur le Web plutôt qu’en magasin.

Alors quelle est la part de marché de l’e-commerce dans le bricolage ? D’après les estimations du Crédoc, sur les douze dernier mois, ce circuit a capté 6 % des dépenses de bricolage soit environ 1,5 milliard d’euros quand les magasins en ont recueillis 69 % soit 18,3 milliards d’euros. « Les bricoleur internautes ont privilégié les sites de vente généraliste pour faire leurs achats, explique la directrice du département consommation du centre de recherche, Pascale Hébel. 39 % des ventes sur Internet ont été faites sur ces sites (Amazon, Cdiscount…) soit environ 590 millions d’euros ». Suivent les sites des GSB et jardineries avec 25 % de parts marché devant les sites de marques (matériaux, brico et jardin) avec 19 % et les sites de vente entre particuliers (17 %).

A noter que les dépenses de jardinage sur internet sont surreprésentées. Elles pèsent 57 % des ventes sur le Web alors qu’elles en représentent 26 % de l’ensemble des dépenses du marché. À titre de comparaison, l’outillage pèse 11 % sur internet contre 12 % sur l’ensemble du marché, l’électricité 9 % (vs 10 %), les revêtements murs, plafonds et sols 8 % (vs 8 %)…

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