Les gaz à effet de serre, liés au réchauffement atmosphérique, ont continué à augmenter en 2005, selon l'indice annuel de mesure que vient de publier l'Administration américaine des océans et de l'atmosphère (NOAA).
L'accroissement de 1,25% de cet indice global (Annual Greenhouse Gas Index/AGGI), l'an dernier comparé à 2004, reflète surtout une augmentation des émissions de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre, provenant de la combustion des hydrocarbures (automobiles) et du charbon (centrales électriques) ainsi que de celles d'oxyde nitrique (N20). Ce gaz provient des activités industrielles et agricoles.
La stabilisation des émanations de méthane (CH4) et la diminution de deux gaz appartenant à la catégorie des chlorofluorocarbones (CFC) utilisés notamment comme réfrigérant et dans les aérosols, ont légèrement limité l'accroissement de l'indice AGGI, a précisé la NOAA dans son communiqué.
Mais au total, "l'AGGI montre une augmentation constante et soutenue du volume des gaz à effet de serre", relève l'agence fédérale.
Sur le base de 1,00 en 1990, année de référence retenue dans le protocole de Kyoto pour réduire les gaz à effet de serre, l'indice créé en 1979, s'est établi à 1,215 en 2005.
La plus forte augmentation avait été enregistrée entre 1987 et 1988 avec 2,8% et le plus faible accroissement, 0,81%, de 1992 à 1993. Bien que l'indice ait augmenté tous les ans depuis 1979, la hausse de 2005 (1,25%) a été relativement modeste, a souligné la NOAA.
Les émissions de CO2, qui comptent actuellement pour environ 62% de l'ensemble des gaz à effet de serre, ont augmenté en moyenne de 378,9 unités par million en 2005 contre 376,8 unités par million en 2004. Avant l'ère industrielle, le CO2 se situait à 278 unités par million, a précisé la NOAA.
AFP
