Les galeries marchandes de Galimmo sont à densifier et décarboner

La foncière recycle les réserves et surfaces de ventes des hypermarchés Cora, attenants à ses 52 galeries marchandes. D’autres chantiers, notamment énergétiques, sont au programme. 

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A Ermont (Val-d’Oise), la foncière commerciale Galimmo a transformé un hangar des années 70 en un site ouvert sur la ville.
A Ermont (Val-d’Oise), la foncière commerciale Galimmo a transformé un hangar des années 70 en un site ouvert sur la ville.

Que vont devenir les 52 galeries marchandes de Galimmo, attenantes aux hypermarchés Cora ? Détenue à 93% par le groupe Louis Delhaize (Match, Truffaut…) et à 7% par le gestionnaire d’actifs Primonial, la foncière commerciale (130 000 m² de surface commerciale utile, 45 M€ de loyers par an) doit intégrer Carmila, détenue à 35% par Carrefour.

« Le closing de l’opération est attendu d’ici cet été, après validation des autorités de concurrence en France et à Bruxelles », annonce Eric Ravoire, directeur général de Galimmo. A ce stade, ses 60 collaborateurs ne savent pas à quelle sauce ils seront mangés, ni sous quelle marque ils travailleront.

Densifier pour accueillir de nouveaux locataires

Malgré ce manque de visibilité, Eric Ravoire sait à quoi ressembleront les futurs chantiers de Galimmo. Premier pilier de sa feuille de route : « Adapter le mixte commercial, en accompagnant la transformation du textile (en difficulté, NDLR), en misant sur des segments porteurs comme l’hygiène-beauté et le sport, ou encore en amplifiant l’offre de restauration », développe-t-il.

Le deuxième pilier consiste à accompagner le distributeur Cora, en passe lui aussi de rejoindre la galaxie Carrefour. « L’enjeu est de recycler et densifier ses espaces non efficients comme les cafétérias », explique-t-il. Chaque m² sous-utilisé, dans les réserves ou les surfaces de ventes, est à valoriser. Ce type de chantier au sein de l’hypermarché de plus de 10 000m² vise à gagner plus de 2 000m², dévolus à de nouvelles enseignes de premier plan comme Fnac ou Intersport. A la clé : des loyers supplémentaires.

Ombrières photovoltaïques

Le troisième pilier concerne la transition énergétique. Au rayon ombrières photovoltaïques, deux parkings extérieurs de plus de 1 500m² - visés par l’article 40 de la loi dite ENR du 10 mars 2023 - sont déjà équipés, sur au moins 50% de leur surface. Quatre autres sites sont actuellement en travaux.

Pour le reste du patrimoine, qui se concentre dans les entrées de ville du nord-est de la France : « La date butoir du 1er juillet 2028 est impossible à tenir », alerte Eric Ravoire, qui pointe les délais et l’empreinte carbone des équipements importés d’Asie, faute de filière française.

La seule marge de manœuvre des propriétaires incités par le législateur à investir dans le solaire serait de convertir leurs parcs de stationnement en logements ou bureaux pour les sortir du champ de la loi.

Chez Galimmo, quatre sites sont potentiellement concernés, car rattrapés par la ville au fil des années. Incitée par le gouvernement qui promet 24M€ de crédits pour financer les études, « la transformation de ces zones commerciales pensées pour le tout-voiture sera très longue et rien ne dit que les gens voudront y vivre », observe-t-il.

Travaux en site occupé

En parallèle, d’autres chantiers énergétiques sont à mener : achat d’électricité décarbonée, remplacement de chaudières gaz par des équipements plus récents ou virage vers la géothermie, le chauffage urbain… quand cela est possible.

Tous ces travaux sont menés en site occupé pour limiter la baisse de la fréquentation et ainsi ne pas fragiliser les commerçants. Dernier exemple : le centre commercial d’Ermont (Val-d’Oise), désormais ouvert sur la ville, en témoigne l’arrivée de nouveaux locataires issus de la santé et des services.

Ponctué de sept phases, avec modification temporaire des entrées clients, ce chantier majeur pour Galimmo a pris fin en décembre 2021. La restructuration et l’extension de cet hangar des années 70 ont coûté 14,5M€. Le gros-œuvre et le dallage ont été confiés au ligérien ACM ; les espaces verts, au leader européen des travaux paysagers ID Verde.

Appel d’offres à venir

La foncière n’a pas de partenaires pour réaliser les travaux ni signé de contrat-cadre avec tel bureau d’études ou telle agence d’architecture. « Dès que le chantier dépasse 5 000€, nous mettons en concurrence les entreprises », précise Eric Ravoire.

Les prochains appels d’offres concernent trois sites. Un premier chantier, à Houdemont en périphérie de Nancy, doit être lancé d’ici mars prochain. Le but est d’accueillir une nouvelle enseigne, sur les 2 500m² recyclés. La règle chez Galimmo est d’atteindre 70% de pré-commercialisation avant d’engager les travaux. Ce qui est le cas, puisque le futur locataire (confidentiel) a été trouvé. L’investissement total s’élève à plus de 4M€.

Deux autres chantiers, à Mundolsheim près de Strasbourg et à Saint-Maximin dans l’Oise, pourraient démarrer en 2025. Au programme : extension et densification.

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