Vendredi 25 septembre, Bruxelles. C’est dans des locaux provisoires de l’entreprise Kyotec, spécialisée dans l’ingénierie de façades complexes - à deux pas des Tours Mobius, dont elle revêt actuellement les parois ovales - que l'annonce a été faite : l'ETI familiale Léon Grosse prend une participation à hauteur de 68% dans les actions du façadier.
Les deux entreprises n’ont pour l'instant jamais travaillé ensemble, expliquaient Lionel Christolomme, président du directoire de Léon Grosse, et Thierry Foucart, président du groupe Kyotec. Mais l’un comme l’autre avaient pu appréhender les compétences respectives des deux groupes lors de précédentes expériences.
Déploiement à grande échelle
De quoi envisager un mariage heureux, qui pour le façadier lui permettra de profiter de la puissance du Français et de déployer ainsi ses produits à plus grande échelle.
Avec un CA de 35M€ et une progression annuelle potentielle de 10 %, il entend donc « s’appuyer sur les ressources et l’expertise de Léon Grosse, notamment pour développer de nouvelles solutions », explique Thierry Foucart.
La mise sur le marché de la technologie brevetée ModulAir, un système de traitement de l’air intégré dans les façades pour le neuf et la rénovation, constituera un pas vers cette ambition.
Diversification et notoriété
De son côté, Léon Grosse, qui génère 826 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont 90% sont réalisés dans le bâtiment, s’inscrit dans une démarche de diversification.
« Nous souhaitons développer des activités connexes à notre coeur de métier dans le but d’apporter de la valeur ajoutée à nos clients. Nous pensons que notre association avec Kyotec pourrait notamment nous ouvrir des voies sur le marché de l’énergie et des rénovations », détaille Lionel Christolomme.
Mais pas que, puisque Kyotec, basé au Luxembourg, se positionne à l’international, avec des structures implantées en Angleterre, en Belgique, au Portugal et en Pologne. Il dispose en outre de solides références telles que la Philharmonie de Jean Nouvel à Paris et l’Hôtel Morpheus de feu Zaha Hadid à Macau.
En France, Kyotec voit également croître son capital avec la mise en œuvre des façades de la Tour Aurore à La Défense, la réalisation du mur rideau de l’immeuble de bureau Osmose à Strasbourg et des façades du nouvel hôpital de Reims.
Synergies
Lors de futurs constructions, Kyotec conservera sa position dans le domaine des façades techniques ainsi que son autonomie de fonctionnement. Mais les deux entreprises pourraient candidater ensemble sur deux lots et se retrouver sur des projets, toujours avec l'ambition que cette alliance permette de se différencier. « Travailler ensemble nous permettrait d’optimiser le planning global ainsi que limiter les interfaces sur le chantier », conclut Lionel Christolomme.