Depuis août 2017 et la création de la start-up Backacia à Paris, plus de 8 500 annonces ont été mises en ligne sur son site. Parmi elles, moult portes vitrées, dalles de moquette et autres poignées de porte mais aussi des PAC ou des chauffe-eau, tous revendus juste avant un chantier de démolition ou de rénovation. Pour atteindre ce volume, l'équipe de 12 personnes combine les métiers d'assistant à maître d'ouvrage sur le réemploi et de coordonnateur de place de marché en ligne.
Qualité de la dépose. L'enjeu du réemploi réside dans l'audit des matériaux en place et la qualité de la dépose. « Afin de garantir celle-ci, seuls les grands maîtres d'ouvrage, tels Gecina, KFC, Chanel ou Groupama, peuvent déposer des annonces en ligne », détaille Lucile Hamon, l'une des deux fondatrices de Backacia. Et de poursuivre : « Ce choix permet de ne travailler qu'avec des entreprises soumises à des exigences réglementaires rigoureuses, ce qui évite les matériaux dangereux. » Autre avantage : la taille du gisement à récupérer. « Nous avons travaillé sur un plateau de 400 m² où tous les éléments en place étaient éligibles au réemploi », illustre Lucile Hamon.
Côté repreneurs, la sélection est aussi de mise puisque seuls les professionnels - notamment les artisans - peuvent acquérir les produits mis en ligne. Ils réalisent ainsi environ 70 % d'économies selon Backacia. Enfin, lors de la mise en œuvre, ces acheteurs prennent la responsabilité sur le chantier. Il y a donc transfert complet de responsabilité entre le propriétaire du « déchet » et l'entreprise de travaux qui le met en œuvre in fine.