Telles des éponges les sols argileux gonflent en contexte humide et se rétractent en cas de déficit hydrique. Ainsi, lorsque la teneur en eau augmente dans un sol argileux, on assiste à une augmentation du volume de ce sol, on parle alors de « gonflement des argiles ».

En cas de sécheresse prononcée, en revanche, on observe une rétractation des argiles et des tassements du sol, provoquant des mouvements de terrains qui peuvent occasionner des dégâts parfois conséquents sur l’habitat (fissures, affaissements… voir focus).

Ce phénomène de retrait-gonflement désormais bien connu des géotechniciens est devenu en France depuis 10 ans la deuxième cause d’indemnisation (au premier rang : les inondations) et, depuis 1989, date à laquelle il a été intégré au régime des catastrophes naturelles mis en place par la loi du 13 juillet 1982, ce sont près de 4,5 milliards d’euros qui ont été remboursés par les assureurs pour indemniser les propriétaires et limiter les désordres liés (1). Il est donc étroitement surveillé.
Cartographie des risques et surveillance météo
Une équipe du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) - organisme principalement chargé de la surveillance et de l'analyse du risque sismique et des mouvements de terrain - surveille et identifie les zones sensibles, évalue les risques associés et assure un travail de prévention des conséquences désastreuses et coûteuses sur le bâti.

Achevé depuis mi-2010 un ambitieux programme de cartographie de l'aléa permet également à chaque département français de disposer d’une carte d’aléa à l’échelle 1/50.000 répertoriant les zones à risques.

La surveillance météorologique est également essentielle. Elle permet d'anticiper chaque année le phénomène. Les nouvelles pour 2012 sont d'ailleurs plutôt rassurantes sur ce point.

Si en 2011 l'hiver sec et le déficit pluviométrique printanier important avaient entraîné une sécheresse exceptionnelle sur une grande partie du territoire et une élévation du risque de retrait-gonflement des argiles dans les sols asséchés, la situation pour 2012 est bien meilleure.