31 260 défaillances d’entreprises début 2025

Le premier semestre 2025 cause plus de dégâts que le début 2024, avec 4,3 % de hausse de défaillances d’entreprises. Les grosses entreprises ont du plomb dans l’aile. Toujours en difficulté, la construction se stabilise.

Licenciement emploi
Licenciement emploi

Selon les résultats de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs, tenu par l’association GSC et la société Altares, 31 260 entreprises ont mis la clé sous la porte au 1er semestre 2025. C’est 4,3% de plus qu’au S1 2024. Avec 26 313 défaillances, les entreprises de moins de 5 salariés restent les plus touchées, représentant plus de huit cas sur dix. Les entreprises de plus de 50 salariés résistent, avec une baisse de 2,4 %, tandis que la tendance s’accentue pour les structures réalisant au moins 5 M€ de chiffre d’affaires avec une hausse des cessations d'activité quatre fois supérieure à la moyenne.

Hervé Kermarrec, président de l’association GSC, détaille : « Attention aux faux-semblants : si les pertes d’emploi des dirigeants semblent ralentir au premier semestre 2025, elles se maintiennent à des niveaux préoccupants, révélateurs d’un tissu entrepreneurial toujours sous tensions. Ces derniers mois ont été particulièrement instables avec une croissance faible, un climat des affaires dégradé et des incertitudes commerciales persistantes. La pression sur les trésoreries, la prudence des consommateurs et les tensions sur certains marchés fragilisent les structures. Au premier semestre 2025, les chefs d’entreprises qui ont perdu leur activité dirigeaient une entreprise créée, en moyenne, il y a 10 ans ! Cela montre aussi que personne n’est à l’abri de perdre son activité. »

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Défaillances emploi par régions Défaillances emploi par régions

Avec 7 745 défaillances recensées, la construction reste sous tension, bien que la situation se stabilise (+ 1 %). Le secteur représente encore plus d’un quart des cessations d’activité, notamment concernant la maçonnerie générale et le gros œuvre (1 645). Le transport et de la logistique, déjà fortement dégradés au S1 2024, restent fragiles (+ 11,9 %).

Pour Thierry Millon, directeur des études Altares, projette : « Si quelques timides signaux permettent d'envisager une faible amélioration au second semestre 2025, celle-ci devrait être encore insuffisante pour inverser sensiblement la tendance sur la perte d’emplois. Les prochains mois seront décisifs. »

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