L'adossement comptable et fiscal de Chantiers Modernes à GTM-Construction est effectif depuis le 1er janvier 2000. Pour Jacques Allemand, président de GTM-Construction et maintenant de Chantiers Modernes, cette entreprise a connu des « malheurs conjoncturels » qui font partie du passé : « GTM-Construction est un organisme vivant qui s'adapte au marché », sous-entendu « qui tient compte de la fin des grands projets d'infrastructures et reprend ses marques en région ».
Une explication qui vaut aussi pour le départ d'EIGCC, la filiale BTP de l'Entreprise industrielle que Groupe GTM a acquis l'été dernier (EIGCC vient d'être repris par ses cadres). Et qui vaut également pour Fargeot, constructeur de charpentes en lamellé-collé racheté à l'automne. « Nous n'avons pas de raisons, étant donné nos positions, de faire de la croissance externe, sauf à pratiquer des greffes qui valorisent nos démarches dans tel ou tel secteur. C'est le cas de Fargeot pour l'activité bâtiment », précise Jacques Allemand.
« Adaptation au marché » rime toutefois avec « restructuration ». Les adaptations internes à GTM-Construction arrivent à terme. Sous cette enseigne, on retrouve désormais tout le BTP France de Groupe GTM : Le « GTM-Construction » d'origine, Dumez Construction (depuis 1998) et Chantiers Modernes, dont les effectifs ont diminué d'environ 150 personnes depuis l'année dernière (depuis 1995, ils sont passés de 1 500 à 1 200 salariés).
Vers un retour aux bénéfices
Chantiers Modernes apporte à GTM-Construction 213 millions d'euros de chiffre d'affaires (1,4 milliard de francs), dont 30 millions proviennent de sa filiale parisienne Delau, et 30 autres millions de CMS, spécialiste du désamiantage. A l'équilibre en 1998, ses résultats se sont inscrits en perte à plus de 9 millions d'euros (60 millions de francs) en 1999. Jacques Allemand estime cependant être positif sur son nouvel ensemble pour l'exercice 1999, ce qui constitue un « retour » après un exercice 1998 « à zéro », compte tenu des pertes de plus de 15 millions d'euros (98,4 millions de francs) de Dumez Construction.
L'année 2000 devrait être bénéficiaire, avec un volume d'activité globalement stable, autour de 1,4 milliard d'euros (9,2 milliards de francs). L'entreprise va construire les parkings remportés en concession par sa maison mère. Dans le bâtiment, GTM profite du redémarrage des opérations de prestige dans le centre de Paris, où il réhabilite actuellement l'immeuble Hermès du faubourg Saint-Honoré, le siège d'Unibail boulevard Malesherbes, et construit le nouveau siège de son actionnaire Suez-Lyonnaise des eaux à la Madeleine.
GRAPHIQUE
Une activité stable en 2000 : ventilation du chiffre d'affaires par métiers, en % et en millions d'euros : GTM Construction, Chantiers Modernes et les deux ensemble
L'adossement de Chantiers Modernes à GTM-Construction renforce, chez ce dernier, l'activité des terrassements et des travaux publics.