En 2024, Entreprise de Travaux publics de l’Ouest (ETPO) fêtera son 110e anniversaire avec une nouvelle famille. En début d’année, le groupe indépendant et sa holding CIFE devraient rejoindre Spie batignolles en tant que branche autonome d’activités. Ce rapprochement permettra à ETPO (222 M€ de CA en 2022, 600 collaborateurs sur 16 sites) de bénéficier d’une palette de savoir-faire, d’implantations territoriales élargies et d’une capacité d’ingénierie technique et d’innovation renforcée pour répondre sur des projets plus conséquents. « Comme Spie batignolles, nous nous sommes construits dans la durée, grâce à une succession d’aventures entrepreneuriales, dans le monde, et grâce à des rapprochements créateurs de valeur », a déclaré Olivier Tardy, Président Directeur général CIFE Groupe ETPO. Pour Jean-Charles Robin, Président de Spie batignolles, « le rapprochement de nos deux groupes aux histoires et aux expertises plus que centenaires va nous permettre conjointement d’apporter des offres innovantes à nos clients pour préserver et aménager notre environnement, ainsi que de développer de nouveaux territoires et de nouvelles opportunités pour les collaborateurs de nos entreprises».
Reconnu à l'origine comme l'un des principaux acteurs français des travaux maritimes et fluviaux, le groupe ETPO s'est ensuite développé dans le domaine de la construction d'ouvrages d'art et génie civil, puis de bâtiments techniques ainsi que dans la promotion immobilière et les travaux spéciaux.
Présence internationale
ETPO a été créée le 23 décembre 1913 par un groupe d’industriels nantais pour réaliser des travaux maritimes et fluviaux en Basse-Loire. L’entreprise s’est vite développée sur le littoral puis toute la métropole entre les deux guerres. « A l’époque, ETPO était aussi importante que Dumez », expliquait au Moniteur à l’occasion du centenaire du groupe, Daniel Tardy qui a dirigé l’entreprise familiale à partir de 1971, peu après le décès de son père. Cette période est celle des premiers chantiers prestigieux comme, en 1932, celui de la cale de lancement du paquebot Normandie, à Saint-Nazaire.
Après la Seconde Guerre mondiale, ETPO prend le large en décrochant d’importants chantiers au Moyen-Orient et en Afrique occidentale française. Dans les années 1970, le chiffre d’affaires était alors plus important en Côte d’Ivoire qu’en France. Dans les années 1980, la part de l’export décroît progressivement tandis que les moyens se renforcent sur la métropole qui concentre désormais l’essentiel de l’activité.
Présent aujourd’hui en France métropolitaine, dans les départements d’outre-mer, en Afrique et au Canada, les cœurs de métier d’ETPO sont les travaux maritimes ou fluviaux et travaux sous-marins, les ouvrages d’art, le génie civil et les travaux spéciaux, le bâtiment et l‘immobilier.
