Le G8 promet des "mesures novatrices" en faveur des énergies propres

Les pays du G8 se sont engagés à "prendre des mesures novatrices" pour promouvoir l'usage d'énergies fossiles moins polluantes, dans un Plan d'action sur le changement climatique adopté à la fin du sommet de Gleneagles (Ecosse).

Le Plan fixe six objectifs: "changer notre manière de consommer l'énergie"; "agir pour un avenir plus propre"; "promouvoir la recherche et le développement"; "financer la transition vers une énergie plus propre"; "gérer les effets du changement climatique"; "lutter contre l'exploitation forestière illégale".

Sur les financements pour aider les pays du Sud à acquérir des technologies énergétiques plus propres, le document cite notamment les mécanismes de marché prévus par le protocole de Kyoto, mais le texte, sur ce point, n'engage que "ceux d'entre nous qui ont ratifié" ce traité.

Le Plan ne parle pas de la nécessité d'établir des liens entre les différentes bourses du CO2 qui se développent dans le cadre de Kyoto et hors-Kyoto, une revendication évoquée à plusieurs reprises par le président français Jacques Chirac.

D'une manière générale, le Plan d'action contient peu d'engagements concrets et aucune promesse de financement, contrairement aux premières versions de la présidence britannique.

Les Huit s'engagent notamment à "soutenir les efforts visant à rendre plus efficace et plus propre la génération d'électricité à partir du charbon et d'autres sources d'énergie fossile".

Ils demandent à l'Agence internationale de l'énergie (AIE) d'évaluer la performance énergétique des différents moyens de production d'électricité, ainsi que celle des bâtiments à l'échelle mondiale, alors que cette organisation internationale ne s'occupe normalement que des pays du Nord.

Une proposition britannique de financements additionnels pour faciliter ces travaux de l'AIE n'a pas été retenue.

Le document, publié en même temps qu'un communiqué final, envisage, pour l'avenir, des "objectifs sectoriels" de limitation des gaz à effet de serre.

Les Huit confirment en effet dans leur Plan d'action leur intention de "promouvoir un dialogue" avec les grands pays du Sud, où pourraient être étudiées, indiquent-ils, des "politiques sectorielles à long terme" pour limiter les gaz à effet de serre, "y compris des objectifs" chiffrés. Toutefois, ces initiatives seront discutées "dans le contexte des circonstances nationales propres à chaque pays".

Les Etats-Unis ont refusé en 2001 de ratifier Kyoto, dénonçant notamment le caractère "rigide" des réductions d'émissions imposées par le traité et jugeant "injuste" que la Chine et l'Inde soient exemptées, en tant que pays en développement, de ces obligations contraignantes.

De leur côté, les pays émergents ne veulent pas entendre parler d'objectifs absolus de réduction d'émissions. Ils pourraient être plus enclins à accepter des plafonds d'émissions sectoriels, liés à la production (émissions de CO2 par kWh produit, par exemple, pour l'électricité).

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