A l’issue du sommet social, on n’en sait guère plus sur les mesures qui seront prises pour relancer l’emploi et la compétitivité des entreprises françaises. Sur le front de l’emploi, le chef de l’Etat a annoncé la réactivation, pour six mois, du dispositif «zéro charges» ciblée cette fois sur l’embauche de jeunes dans les TPE. Ce dispositif, mis en place fin 2008 dans le cadre du Plan de relance avait pris fin en juin 2010. Il exonérait pendant un an toute embauche au Smic dans les entreprises de moins de 10 salariés.
Globalement, ce dispositif avait permis la création de 800 000 à 1 million d’emplois dans les entreprises artisanales, tous secteurs confondus. Reste à savoir si cette mesure prévue pour six mois sera suffisamment incitative pour faire progresser l’emploi dans les entreprises artisanales du secteur.
Autre annonce choc : une « réforme radicale de la formation professionnelle ».
Nicolas Sarkozy a confié à Gérard Larcher une mission visant à aboutir d’ici deux mois à une nouvelle réforme de la formation professionnelle. Avec en ligne de mire la formation des chômeurs.
Une pilule certainement difficile à avaler pour Constructys, le tout nouvel Opca (organisme paritaire collecteur) du BTP fraîchement agréé. Car il est à craindre que derrière le souhait de réforme du gouvernement (après celle menée en 2004 puis en 2009) se cache une volonté de capter davantage les fonds de la formation professionnelle au profit de la formation des demandeurs d’emploi.
Rappelons que les Opca contribue déjà (à hauteur de à 10% cette année) au fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels né après la réforme de 2009.
Concernant les arbitrages sur la TVA sociale et les mesures destinées à soutenir l’offre de logement, le chef de l’Etat se donne jusqu’à la fin du mois pour arbitrer.