Invitée d’honneur pour ces trois jours : l’Autriche, excellent élève en matière de performance énergétique, qui, par la voix de son ambassadeur, Ursula Plassnick, a égrené les projets et les réalisations réussis et donné aux intervenants français de bonnes raisons d’être optimistes et ambitieux.
Du côté français, la performance Bâtiment Basse Consommation (BBC) est devenue une réalité avec 20% des nouvelles constructions réalisées en 2011 qui respectent la norme mise en place en 2007. Même si 2012 devrait connaître une baisse sensible (autour de 15%), les professionnels apparaissent confiants pour l’avenir du BBC mais aussi conscients des freins existants.
La question du coût reste problématique. Même si, de l’avis de tous les participants, il faut raisonner en terme de coût global ou de surinvestissement, celui-ci est encore perçu comme un surcoût car, comme l’explique le président de l’UNTEC (économistes de la construction) Pierre Mit, «au moment de l’achat, l’acheteur pense d’abord à sa solvabilité et ramène les choses à la mensualité », difficile alors d’introduire la notion de coût global sur 20 ans. Il faut donc quantifier cet investissement de départ et là, bonne nouvelle, le surcoût est réel mais maîtrisé : de 3% à 10% selon l’étude d’Enertech, qui l’établit à 64 e/m2.
Des chiffres qui réjouissent Marie-Christine Roger, chef du bureau de la qualité et de la réglementation technique au ministère de l'Ecologie, car les hypothèses sur lesquelles le ministère a basé ses projections «se confirment complètement», ce qui rend la norme pertinente et efficace. Des améliorations sont tout de même à mettre en place pour gommer la disparité et les écarts de prix anormaux.
Même si du côté d’Enertech représenté par Thierry Rieser, «on pense que les coûts vont se tasser quand la norme BBC sera généralisée». Du côté des concepteurs, l’évolution est aussi palpable.
Nicolas Favet, NFA, explique que «les architectes deviennent un peu ingénieurs, un peu économistes, et rentrent dans les chiffres». De bon augure pour la prochaine étape, l’évolution vers le BEPOS (bâtiment énergie positive), un chantier encore plus complexe à mettre en place.
Au programme de cette première journée : les constructions neuves exemplaires en France et en Autriche.
A suivre en vidéo ci-après
Le siège lumineux de la FFB du Gard
Energy Base (Vienne, Autriche) : des bureaux passifs
Cité Passivhaus : 35 logements en forme de U à Kapelln
"Les Sauges du Tholonet " (Alpes de Haute Provence) : un chantier laboratoire tout électrique
"Les Héliades" (Vézin le Coquet, Ille et Vilaine) : BBC en accession à la propriété