«La région Ile-de-France prendra toute sa part au Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) qui débute cette année pour huit ans. Elle y consacrera 250 millions d’euros d’ici à la fin de la mandature», a indiqué Valérie Pécresse, présidente (LR) du conseil régional d’Ile-de-France, lors de la présentation des grandes orientations de la politique du logement en 2017. Une convention actant l’engagement de la région devrait être signée fin janvier avec François Pupponi, président de l’Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine). «Nous serons désormais représentés au conseil d’administration de l’Anru et au comité d’engagement», s’est félicitée la présidente de région.
102 quartiers concernés
En Ile-de-France, 102 quartiers sont concernés par le NPNRU: 59 sont dits d’intérêt national et 43 d’intérêt régional. L’intervention de la région s’articulera autour de trois priorités: la sécurisation des quartiers; le développement des services et des commerces en pied d’immeubles; les équipements pour l’enfance et la jeunesse (crèches, équipements sportifs et périscolaires, etc.) Les quartiers prioritaires bénéficieront aussi du plan de verdissement porté par Chantal Jouanno, vice-présidente en charge de l’écologie et du développement durable. «Beaucoup de travail a déjà été fait en matière de rénovation urbaine. L’Anru 1 s’est concentrée sur le bâti. Mais beaucoup de maires aujourd’hui nous disent que la rénovation du bâti ne suffit pas. C’est pourquoi nous axons notre effort sur l’humanisation des cités», a souligné Geoffroy Didier, vice-président chargé du logement.
Autre priorité: le désenclavement des quartiers
Le renforcement de l’attractivité des quartiers prioritaires passe aussi par leur désenclavement. A ce titre, la région finance de nombreux projets de transport en commun comme le débranchement du tramway T4 à Clichy-Montfermeil à hauteur de 86 millions d’euros ou encore le prolongement de la ligne 11 du métro à hauteur de 348 millions d’euros. «Nous soutenons aussi le projet de TZen 4 en Essonne, qui traversera le quartier de la Grande Borne à Grigny», a rappelé Valérie Pécresse.
Au total, l’effort d’investissement de la région en faveur du logement et de la politique de la ville à travers ses différentes politiques (logement, aménagement du territoire, transports, environnement) atteindra 2 milliards d’euros sur la mandature.
- 40 millions d’euros pour le logement locatif social. Cette enveloppe sera réservée aux opérations réalisées dans les communes situées hors du périmètre de la métropole du Grand Paris (MGP) qui, le 1er janvier dernier, s’est vu transférer la compétence logement;
- 11,5 millions pour la réhabilitation des copropriétés dégradées (y compris dans le périmètre de la MGP);
- 25 millions pour les logements destinés aux jeunes et aux étudiants (y compris dans le périmètre de la MGP);
- 12 millions d’euros pour l’efficacité énergétique des logements et des bâtiments dans le cadre du programme «Habiter Mieux» mis en place en partenariat avec l’Anah et la SEM Energie Posit’if.
Par ailleurs, en 2017, la Région poursuivra sa politique anti-ghettos: arrêt du financement du logement très social (PLAI) dans les communes qui comptent déjà plus de 30% de logement social et très social (PLAI+PLUS, hors PLS). Elle continuera à aider les communes dans le cadre du dispositif «100 quartiers innovants et écologiques». Seize villes bénéficient déjà de son accompagnement dont une grande partie comporte des quartiers Anru (Villepinte, Villejuif, Romainville, Aulnay-sous-Bois, Saint-Ouen, etc.).