Le CHU de Dijon se projette à 15 ans avec 650 M€ d’investissements

Le centre hospitalier en situation de saturation de capacité va étendre ses surfaces bâties de quelque 75 000 m2, en structurant son projet par un schéma urbanistique et immobilier pluriannuel.

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Le CHU Dijon Bourgogne
Le CHU de Dijon a regroupé ses capacités sur le site dit du Bocage, du début des années 2000 à 2015.

Le CHU de Dijon, au tournant des années 2000, s’était engagé dans la reconstruction de son site dit du Bocage pour y regrouper l’ensemble de ses activités, notamment celles opérées historiquement par le vieil hôpital général en centre-ville. Mais une petite décennie à peine après l’inauguration de cette restructuration en 2015, l’établissement est déjà saturé. Ses capacités (1 800 lits et places) ne permettent plus de répondre aux besoins de soins, représentant un volume annuel de 450 000 journées d’hospitalisation et 350 000 consultations externes.

« Nous continuons à investir dans de nombreux projets, mais avec des temporalités de trois à cinq ans », explique Freddy Serveaux, le directeur général. Il était donc temps pour le centre hospitalier universitaire dijonnais de se projeter à plus long terme, de sorte à anticiper les besoins et adapter les bâtiments aux pratiques médicales qui évoluent. Présenté ce 8 octobre, le nouveau projet d’établissement (2024-2028) engage un plan stratégique à 15 ans, marqué par un important schéma directeur urbanistique et immobilier.

Freddy Serveaux, directeur général du centre hospitalier universitaire Dijon Bourgogne
Freddy Serveaux, directeur général du centre hospitalier universitaire Dijon Bourgogne Freddy Serveaux, directeur général du centre hospitalier universitaire Dijon Bourgogne (Antoine Martel - Photographe)

Selon Freddy Serveaux son directeur général, le CHU de Dijon a besoin de projeter son développement immobilier sur le long terme dans le cadre général d’un schéma directeur, au-delà de sa succession d’investissements à l’horizon de quelques années. © Antoine Martel

Premières opérations lancées

Le total des investissements envisagés se monte à 650 millions d’euros. « Sur ce programme, 580 millions d’euros sur dix ans sont déjà prévus, validés par les autorités, et solvables », détaille Freddy Serveaux, qui précise que l’essentiel sera financé sur fonds propres.

Certaines des opérations sont déjà lancées ou sont en passe de l’être. La construction d’une extension du service d’accès aux soins (SAS) a été confiée à l’agence dijonnaise Art&Fact Architecture ; les travaux devraient débuter en novembre. Celle d’un centre de dialyse, dans le cadre d’un partenariat avec l’association Santelys (santé à domicile) pour un investissement partagé de 30 millions d’euros, devrait débuter début 2025, dans l’objectif d’une mise en service en 2027. Le chantier d’un nouvel Ehpad de 90 places sur le site annexe de Champmaillot est, quant à lui, bien avancé, l’ouverture étant prévue en mai 2025. L’opération, réalisée dans le cadre d’un marché global sectoriel, a été confiée au groupement entre l’entreprise mandataire SNCTP (groupe Roger Martin) et les architectes AAHAJ (l’agence d’Alain Janiaud à Asnières-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine) et Art&Fact Architecture (Dijon).

Acquisitions foncières

D’autres projets, validés, vont bientôt sortir de terre : un nouveau bâtiment d’odontologie (avec l’université de Bourgogne), un centre de réadaptation (Réadaptic) ou encore une extension du service d’anatomopathologie pour lequel le jury se réunit le 6 novembre afin de départager les trois candidats retenus sur concours.

Cinq opérations, dont le calendrier n’est pas encore arrêté et les montants sont encore au stade de l’estimation, complètent le plan stratégique à 15 ans. Sont ainsi prévus un nouveau bâtiment de chirurgie et de médecine interventionnelle (pour un montant estimé à 40 millions d’euros) ; une construction neuve de 8 500 m2 pour la psychiatrie (38 millions d’euros prévisionnels), une extension de 1 500 m2 dédié à l’addictologie (6,7 millions d’euros) ; un agrandissement du service de cancérologie et hématologie et la réhabilitation du bâtiment qui l’héberge ; une nouvelle maternité « de demain » (25 millions d’euros estimatifs) ; un nouveau campus de formations paramédicales (20 millions d’euros).

Au total, « nous devrions passer de 250 000 mètres carrés à 325 000 mètres carrés, après travaux », selon Freddy Serveaux. Dans ce but, le CHU a acquis des terrains, notamment, pour 3,8 millions d’euros, sur la zone des Longènes, à proximité du Bocage, où il prévoit d’installer le centre de dialyse et le campus de formations paramédicales. Il prévoit de réaffecter aux soins des surfaces logistiques qui seront transférées sur d’autres sites.

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