Le 1er juillet, dans un restaurant chic au cœur du bois de Boulogne à Paris, Lababois a fêté ses 20 ans avec une année de retard, en raison du Covid-19. Denis et Olivier Labadens, les deux dirigeants, étaient présents, entourés de quelques membres de leur famille, de partenaires qui accompagnent l’entreprise depuis plusieurs années (banque, assurance, groupement…), des anciens propriétaires d’enseignes reprises et, surtout, de l’ensemble des salariés du groupe. Soit près de 280 personnes, panama vissé sur la tête et collier de fleurs au cou.
"Un petit groupe sympa"
Après le repas, un blind test et une énorme pièce montée blanche et bleue, une quinzaine d’employés se sont rassemblés. Accompagnés par Denis (à la guitare) et Olivier, ils ont entonné une chanson dont voici un couplet : « C’est d’abord un petit groupe sympa/ Qui a avancé à grand pas/ Un petit groupe sans prétention/ Mais avec de l’ambition et de la passion. »
Envie d’aller de l’avant.
L’anecdote est loin d’être secondaire. Elle dit en peu de mots ce qui anime cette société, ses dirigeants et leur équipe : un bien-vivre ensemble apparent, une passion pour le commerce du bois et une forte envie d’aller de l’avant. Ce désir pousse les deux frères à réaliser deux nouvelles acquisitions. Après les rachats du négoce de matériaux de construction et carrelage G.Giglio en octobre 2020 et du spécialiste de la construction bois Évreux Bois en juin 2021, Lababois est entré en négociations exclusives avec deux sociétés parisiennes : Parquets Koval et Vernis du Faubourg SaintAntoine. « Les signatures devraient intervenir au cours du mois de septembre », précisait Denis Labadens lors d’un entretien à Négoce en août.
Bientôt un bar à vernis.
La première entreprise est spécialisée dans la fourniture et la pose de parquets. Fondée en 1994, elle dispose d’un showroom dans le quartier de la Bastille à Paris. Elle a réalisé un chiffre d’affaires en 2021 de près de 1,8 M€, en hausse de 3,11 % par rapport à 2020. Ce rachat va permettre à Lababois de renforcer son offre autour de sa marque propre Labasol, une cinquantaine de références stockées sur sa plateforme de Saint-Michel-surOrge (Essonne) et commune aux 15 agences du groupe. «Avec ce rachat, le parquet va peser 10 M€, soit 11% de notre chiffre d’affaires global », précise le dirigeant.
L’enseigne Vernis du Faubourg Saint-Antoine, quant à elle, est spécialisée dans les vernis et les teintes personnalisées qui dispose d’un pas-de-porte rue de Charonne, à Paris. Les frères Labadens souhaitent la transformer en «bar à verni ».
Acteur national
En attendant, le groupe Lababois se porte bien. « Les intégrations de Giglio et d’Évreux Bois se sont fort bien passées », révèle Denis Labadens. Le chiffre d’affaires a progressé d’environ 20% en 2021 (exercice clos au 30 septembre) par rapport à 2020, à 80 M€. Pour 2022, il prévoit un volume d’affaires de 88 M€. Le groupe devrait ainsi conserver sa position de numéro un francilien et conforter sa place d’acteur national dans le bois, derrière Dispano (environ 480 M€ avec le rachat de Panofrance), Groupe Barillet (près de 350 M€), Lalliard (près de 110 M € ), Henry Timber (107 M€) et Partedis (97 M€). Sauf en cas de nouveaux bouleversements du marché.
