La salle de bains s’invite dans le BIM

Industrialisation -

Baudet propose aux praticiens de la maquette numérique de configurer eux-mêmes leurs salles d’eau en mode objet. Les composants seront assemblés en usine et livrés en lots prêts à poser sur le chantier.

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Deux tendances contradictoires s’opposent. « D’un côté, les bâtisseurs réclament davantage de systèmes préconstruits, de préfabrication aboutie. De l’autre, ils cherchent un résultat personnalisé, qui ressemble à la construction traditionnelle », note Jean-Pierre Vergnaud, directeur général de Baudet. A la tête de cette PME française de 140 personnes spécialisée dans la salle de bains préfabriquée en polyester, cet expert en bâtiment industriel - il a longtemps œuvré dans la structure bois (Weisrock) ou la charpente métallique (ADC Fayat) - engage son entreprise dans la maquette numérique et le BIM (bâtiment et informations modélisés).

Son innovation consiste à mettre à la disposition des concepteurs de bâtiments tous les objets composant une salle de bains au format IFC (Industry Foundation Classes) utilisés dans les logiciels de CAO de type BIM. Même si le polyester est généralement maintenu pour la douche (c’est le système le plus étanche), les murs seront traités en acier revêtu, en Inox, en composite, en bois ou avec des finitions minérales : pierre en couches minces, faïence, béton ciré… Sans se préoccuper de réseaux d’alimentation ou d’évacuation, ces salles d’eau électroniques correspondront au cahier des charges. Le fichier générique sera transformé en données descriptives quantifiées que l’usine vendéenne de Baudet reprendra pour lancer la production (carnets d’ateliers), commander les équipements manufacturés à l’extérieur (mobilier, robinetterie, sanitaires, décors). Les salles de bains sont assemblées et livrées complètes, prêtes à être posées.

Ce mode de conception a trois atouts. D’abord, une gestion simplifiée du chantier, grâce à des délais de pose raccourcis et à la présence d’un seul prestataire, contre sept auparavant : carreleur, maçon, plâtrier, peintre, menuisier, plombier, électricien. Ensuite, une économie de l’ordre de 5 à 10 % sur le traditionnel. Enfin, une qualité optimisée : les produits sont normés et homogènes (production industrielle), la maintenance est réduite, limitée à l’entretien des accessoires et à un nettoyage simplifié.

Du sur-mesure industrialisé

Jusqu’à présent, la salle de bains préfabriquée restait cantonnée au prêt à porter sur catalogue d’une trentaine de modèles dédiés aux bâtiments standard. « Cela ne correspond plus au marché, qui a évolué vers le haut de gamme et la personnalisation », estime Jean-Pierre Vergnaud. Avec les IFC et le BIM, Baudet propose du sur-mesure et intéresse déjà plusieurs grands donneurs d’ordres du bâtiment. Il devient un ensemblier généraliste de l’espace bain, capable de proposer de la qualité standard jusqu’au très haut de gamme. Les premiers IFC décrivant les éléments des nouvelles salles de bains Baudet seront disponibles mi-2015 sur SolidWorks, le logiciel de CAO au format BIM de Dassault Systèmes.

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PHOTO - 824960.BR.jpg PHOTO - 824960.BR.jpg (Photo Claude Lepaire-Paris)
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