GNR : la FFB monte aussi au créneau

Alors que le monde des TP réclame un alignement du prix du gazole non routier sur celui proposé aux agriculteurs, la Fédération française du bâtiment s'est également emparée du sujet lors d'un échange avec Bruno Le Maire ce mardi 30 janvier.

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démolition
Les entreprises de gros oeuvre et de démolition sont particulièrement touchées par la hausse progressive de la taxe sur le GNR.

Travaux publics et bâtiment, même combat. Ce mardi 30 janvier, Olivier Salleron, président de la FFB, a rencontré Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, à Bercy. Alors que la FNTP et la CNATP demandent une suppression de la hausse de la taxe sur le GNR comme l'a obtenue le monde agricole, la FFB a décidé de leur emboîter le pas.

« C’était le premier sujet de cette réunion. En première intention, nous demandons la même chose que les agriculteurs », informe Loïc Chapeaux, directeur des affaires économiques, financières et internationales de l'organisation professionnelle.

La goutte de trop 

Même si le secteur du bâtiment est moins sensible au prix du gazole non routier que celui des travaux publics, Loïc Chapeaux craint que ce ne soit « la goutte de trop pour nos entreprises. Même si le GNR représente en moyenne 3 % dans le coût de production d’un chantier de bâtiment, nos adhérents ont déjà subi la hausse du prix des matériaux et doivent s’adapter à la REP [Responsabilité élargie des producteurs, NDLR] tout en encaissant la baisse du neuf. » Et il tient à signaler que, comme les entreprises de travaux publics, « celles de gros œuvre et de démolition réalisent aussi des chantiers de TP dans les zones rurales, et peuvent donc entrer en concurrence avec les sociétés de travaux agricoles. »

Remontée, la FFB reste néanmoins à l'écoute de solutions alternatives : « Si nous n’obtenons pas cette suppression de la taxe sur le GNR, nous pouvons envisager de nouvelles propositions, comme des mesures de compensations », rapporte Loïc Chapeaux.

Le logement toujours à l'ordre du jour

Malgré ce sujet d’actualité brûlant, la FFB n’a pas délaissé la problématique de la crise du logement dans ses échanges avec Bruno Le Maire. « Nous avons bien insisté sur le fait que nous étions arrivé à une situation catastrophique. Le ministre n’est pas opposé sur le principe de prendre des mesures pour soutenir le logement, mais il attend d’avoir le bon interlocuteur, c’est-à-dire un ministre ou un secrétaire d’Etat dédié… », déplore Loïc Chapeaux. Alors que Gabriel Attal prononce son discours de politique générale à 15h, un ministre du Logement devrait être désigné dans la semaine.

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