Programmée en béton, une opération de dix logements à Dijon se réoriente vers le bois au stade de l’avant-projet sommaire. « Le budget dépassait de 200 000 euros », justifie Benoît Lalire, chef de projet à l’Opac de Dijon. Les contraintes logistiques du site intégré au groupe scolaire Beaumarchais ont convaincu le bailleur social de réaliser une étude comparative avec la construction bois. Le maître d’ouvrage souhaitait également réduire la durée et les nuisances du chantier.
Deux mois de travaux en moins
Sélectionné sur ces bases par le maître d’ouvrage, le bureau d’études mulhousien Sedime a comparé l’option béton avec trois solutions en bois, selon les critères de coût, de durée du chantier et de grutage. L’Opac tranche en faveur d’une ossature bois traditionnelle avec des planchers par solivage. Malgré un léger surcoût par rapport au béton, un gain de deux mois sur les travaux et autant pour le grutage offrent « un meilleur rapport qualité-prix », estime-t-il. Le prix du mètre carré habitable revient à 1 192 euros. Le chantier se déroulera en onze mois. « Le seul inconvénient relève de l’isolation acoustique qu’il a fallu renforcer », affirme Guillaume Knuchel, ingénieur chez Sedime.
Le moindre encombrement du chantier permet en outre d’empiéter sur le périmètre initial et d’ajouter deux logements supplémentaires. Réalisée sur trois niveaux, l’opération démarrera à la rentrée par la rénovation des huit logements d’instituteurs situés à proximité.