Depuis 2004, année de l’introduction en Bourse réussie de Nexity, les événements se précipitent pour Alain Dinin, son P-DG. Tout se passe comme si cet événement lui avait donné une autre dimension. Au point qu’aujourd’hui, son nom est cité pour remplacer Xavier Huillard à la direction générale de Vinci, n°1 mondial du BTP.
Diplômé de l’ESC de Lille, Alain Dinin a fait tout jeune ses premiers pas dans l’immobilier dans une filiale du Crédit lyonnais. En 1979, il entre chez Ferinel qui donnera naissance à George V quelques années plus tard. Collaborateur le plus proche de Michel Lefebvre, le président-fondateur de cette entreprise, il le suivra en 1995 dans son opération de sauvetage de l’immobilier de la Générale des eaux et lui succédera tout naturellement à la présidence de George V, après son décès prématuré, en 1997.
Entre-temps, l’ensemble est devenu la CGIS. Et Alain Dinin est le bras droit de Stéphane Richard, son président. Les deux hommes recentreront le groupe et négocieront, en 2000, sa sortie de Vivendi. Stéphane Richard quittera en 2003 Nexity – nouveau nom de la CGIS – et Alain Dinin le remplacera, toujours aussi naturellement.
En 2004, il incite Nexity à intervenir très en amont des projets, lors des grandes opérations d’aménagement urbain. Depuis le début 2006, il multiplie les coups en rachetant deux grands réseaux d’agences immobilières et en créant avec Axa une foncière qui consacre le retour des investisseurs institutionnels dans le logement.
Devenir le n°2 de Vinci, quinze à seize fois plus gros que Nexity ? La tache sera difficile mais il siège déjà depuis 10 ans au conseil d’administration du major et s’entend bien avec son président, Antoine Zacharias, qu’il connaît depuis son passage à la Générale des eaux. Marier l’immobilier de Vinci à Nexity ? Cela lui permettrait de conforter sa place de n°1 de la promotion, voire d’accueillir un actionnaire prestigieux dans son tour de table… Faire les deux ? Quel challenge !