Le ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, a indiqué mardi que le gouvernement allait "assumer" le suivi de la loi Solidarité et rénovation urbaine (SRU) qui impose notamment à certaines communes de parvenir à une proportion de 20% de logements sociaux.
"La loi SRU (...) était une bonne loi, nous allons assumer le suivi effectif de ces opérations, des communes qui sont volontaires et de celles qui ne les sont pas", a affirmé M. Borloo en ouverture du congrès de L'Union sociale de l'habitat, qui chapeaute l'ensemble des organismes HLM.
La fondation Abbé Pierre va précisément demander, lors du congrès, des sanctions plus fortes pour les villes qui ne respectent pas cette obligation, estimant que certaines communes font preuve "d'inertie", ce qui entraîne de forte disparités géographiques.
A plusieurs reprises, le secrétaire d'Etat au logement, Marc-Philippe Daubresse, a menacé de prendre des mesures "incitatives" et "coercitives" pour encourager les maires à bâtir plus de logements sociaux.
Revenant sur le chantier de la rénovation urbaine, M. Borloo a salué "l'effort majeur" des HLM, ainsi que sur le récent accord concernant les expulsions pour les locataires de bonne foi.
Quant au prêt à taux zéro, qui doit être remplacé par un crédit d'impôt, M. Borloo estime pour sa part qu'il est "maintenu". "Ca sera toujours simple (...), il va être renforcé de deux manières: pour les familles, et pour les familles modestes". "L'engagement de l'Etat va être multiplié par 2,6", a-t-il martelé.
Le secrétaire d'Etat au budget Dominique Bussereau a indiqué mardi sur France 2 que la mesure de remplacement serait finalement équivalente au prêt à taux zéro, l'Etat versant d'un seul coup le crédit d'impôt en début d'opération.