Le chiffre d'affaires d'Eiffage TP reste en forte croissance grâce au viaduc de Millau, à la LGV Est et aux chantiers de tramways. Prochains chantiers importants: la liaison ferroviaire Perpignan-Figueras et la station d'épuration d'Achères. Jean Guénard, président d'Eiffage TP fait le point dans "Le Moniteur" du 9 juillet.
Après un bon exercice 2003, comment se présente l'année 2004 pour Eiffage TP ?
Pour l'heure, tous les indicateurs sont au vert en ce qui concerne nos perspectives pour l'année 2004. Le génie civil est sur de bon rails et l'activité de terrassement fonctionne à plein régime avec trois chantiers phares: le bouclage de l'A29, l'A89 entre Bordeaux et Clermont-Ferrand et la LGV Est. En 2003, notre chiffre d'affaires avait crû de 20% et selon nos prévisions, nous devrions faire aussi bien cette année.
Avec la fin des grands projets, comment comptez-vous maintenir votre niveau d'activité en France ?
Nous nous intéressons aux futures autoroutes concédées. Nous attendons avec optimisme les décisions sur la mise en concession de l'A19 (Artenay-Courtenay) - dont les offres viennent d'être remises - projet pour lequel nous sommes partenaire de SAPRR. C'est un marché qui attise les convoitises mais je suis confiant. Après Millau et Perpignan-Figueras, pourquoi pas l'A19. Jamais deux sans trois ! Nous surveillons aussi les grands projets décidés lors du Ciadt de décembre dernier même si, à mon sens, le seul qui ait une vraie existence à ce jour est la LGV Rhin-Rhône.
Recherchez-vous des chantiers en particulier ?
Les chantiers de tramways sont une source importante d'activité. Nous travaillons sur le boulevard des Maréchaux à Paris, à Clermont-Ferrand, à Grenoble, à Saint-Étienne, à Mulhouse… Les tramways sont des chantiers particuliers, très exigeants en terme d'organisation et de coordination des différents savoir-faire. C'est un métier à part qui pousse l'encadrement de chantier à se spécialiser. Pour le moment, notre prestation s'arrête à la pose de voie … Les projets de station d'épuration nous intéressent également même si la mainmise de l'Etat sur les finances des agences de bassin est inquiétante, ces dernières ayant de moins en moins de ressources.
Suite de l'entretien dans "Le Moniteur" n°5250 du 9 juillet, p16.
