Les isolants minces réfléchissants sont apparus il y a une vingtaine d'années en Amérique du Nord. Ils sont constitués d'une alternance de films métallisés et de couches de matériaux minces tels que des fibres organiques ou végétales, des mousses. En France, depuis quelques années, des fabricants les proposent à la place de matériaux isolants classiques. Si leur prix est plus élevé, en revanche leur attrait principal réside dans leur faible épaisseur qui se traduit par un gain de place.
Le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) avec l'Institut national des sciences appliquées (Insa) de Lyon, vient de mener des investigations, tant en France qu'à l'étranger, pour mieux caractériser les performances thermiques de ces produits. Ces recherches déboucheront sur une procédure d'avis technique.
Les recherches menées par le CSTB et le Laboratoire national d'essais (LNE) font apparaître des valeurs de résistance thermique (R) comprises entre 1 et 2 m2.K/W, si l'on aménage une ou deux lames d'air entre le film et le support.
En France, la méthode de mesure utilisée pour déterminer la résistance thermique s'appuie sur la norme NF X 10-021 « boîte chaude gardée ». Gérard Tremblay, du CSTB, indique que les méthodes utilisées en Amérique du Nord pour ce type de produits s'appuient sur les mêmes principes que les méthodes françaises : « Aux Etats-Unis, la norme ASTM C235 élaborée pour les films réfléchissants, équivalent de la norme NF X 10-021 en France, s'appuie sur l'essai de la boîte chaude gardée ou des mises en oeuvre selon les spécifications des industriels. Par ailleurs, les agréments du British Board Agreement (BBA) sont délivrés sur la base d'essais similaires, ce qui se traduit par des résultats concordants avec ceux du CSTB. »
Afin de vérifier les résultats, le CSTB a procédé à des essais selon les normes anglo-saxonnes sur deux types d'isolants minces avec deux mises en oeuvre différentes (avec et sans lame d'air), en les comparant à des isolants à base de laine minérale et de polystyrène. Le CSTB a obtenu des résultats similaires.
SCHEMA : Selon le professeur Michel Géry, de l'Insa de Lyon, « si on ne fait pas le vide, on ne peut pas espérer mieux que les résultats obtenus avec de l'air immobile, sans convection ».
PHOTO : Les isolants minces sont constitués d'une alternance de films métallisés et de couches de matériaux minces tels que des fibres organiques ou végétales, des mousses.