Clément Beaune confirme « une discussion sur la taxation des sociétés d’autoroute »

Le ministre délégué chargé des Transports a affirmé lundi 21 septembre qu'une taxe sur les sociétés d'autoroute faisait l'objet d'une discussion au gouvernement dans le cadre du budget 2024. 

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Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune

« Il y a une discussion sur la taxation des sociétés d'autoroute » pour financer la transition écologique et notamment les investissements dans l'infrastructure ferroviaire, a expliqué sur Franceinfo le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune. Ce dernier s'était déjà dit par le passé favorable à une telle mesure.

Cependant, « les péages sont prévus par des contrats de long terme » entre les sociétés et l'Etat et « s'il y a une taxe, ça n'a aucun impact sur les péages » et permettra de « préserver le pouvoir d'achat » des automobilistes, a-t-il détaillé. « Ce n'est pas une bonne intention ou une déclaration en l'air, c'est juridiquement prévu comme ça », a-t-il souligné.

Dans un entretien au « Moniteur », Patrice Vergriete, alors président de l’Afit France devenu ministre délégué chargé du Logement, se disait aussi favorable à une telle taxe. Il avait annoncé que les « sociétés concessionnaires d'autoroutes doivent mettre la main à la poche pour financer la décarbonation des infrastructures de transport. »

Raisonner à l’échelle européenne

Le ministre délégué chargé des Transports a aussi parlé de « discussions » similaires concernant une taxe supplémentaire sur les billets d’avion. Ces deux mesures pourraient figurer dans le budget 2024, présenté fin septembre, et qui sera « consacré à la réduction de la dette et du déficit, à une politique d'emploi et de croissance et à la transition écologique », selon Clément Beaune.

Interrogé sur l'opportunité de taxer davantage les billets d'avion ou les sociétés d'autoroute, le coprésident du Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (Meti) Frédéric Coirier a appelé le gouvernement à éviter tout « raisonnement isolé ».

« C’est un sujet sur lequel il ne faut pas raisonner uniquement à l’échelle française, mais à l’échelle européenne », a-t-il estimé sur BFM Business. « Si l’ensemble du continent met en place ce type de fiscalité, ça n’aura pas d’impact » pour « les entreprises françaises au regard de leurs concurrents », a-t-il encore argumenté, insistant sur la nécessité de préserver la compétitivité des sociétés françaises.

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