« Le souvenir marquant du premier confinement, c’est la rapidité de mise en place d’une organisation adaptée au travail à distance. En 24h, nous étions prêts, cela a même étonné nos prestataires et conseils externes ! Surprenante aussi, la vitesse à laquelle nous avons modifié notre cadre de pensée et d’action, notamment sur le plan juridique. L’action publique a primé sur les contraintes qui nous occupent habituellement, cela a permis de remettre les enjeux à leur place, d’ajuster le formalisme, et même de retrouver du sens. En utilisant les outils du Code de la commande publique, déjà adaptés aux situations d’urgence, et ceux d’exception ajoutés par les pouvoirs publics, nous avons pu faire face. Ce sont des acquis de cette période qu’il faut savoir préserver !
Autre héritage important, l’épisode du printemps dernier nous a amené à faire converger et harmoniser nos pratiques au sein de la métropole. Un seul et même événement a en effet affecté l’exécution de l’ensemble de nos contrats, cela a été l’occasion de discussions en interne pour adopter un traitement équitable et homogène des difficultés rencontrées par nos prestataires. Quel formalisme adopter pour arrêter un chantier, selon quelles modalités le reprendre ensuite, comment gérer des prix provisoires, comment indemniser les surcoûts Covid, etc., nous nous sommes dotés de pratiques cohérentes. Et avons pris conscience plus que jamais de la nécessité d’un travail partenarial avec les entreprises, de relations de confiance.
"L’épisode du printemps dernier nous a amené à faire converger et harmoniser nos pratiques au sein de la métropole"
Aujourd’hui, nous prolongeons nos réflexions. Par exemple, pour relever de façon pérenne nos avances, notamment au bénéfice des PME. Cela ne pourra être au niveau exceptionnel que nous avons pratiqué l’an dernier, à savoir des avances de 30 % du montant des marchés, 60 % pour les PME, dont la moitié libre de garantie à première demande. Ce dispositif exceptionnel a pris fin en septembre dernier, mais nous songeons à adopter des taux plus élevés que ceux imposés par la réglementation, tout en restant vigilants car en cas de défaillances d’entreprises, les pertes peuvent être importantes.
Il y a un an, nous envisagions de procéder à une programmation des achats dédiée pour aider les entreprises à faire face aux conséquences de la crise. Cependant les effets et la durée de la transition institutionnelle ne nous ont pas permis d’anticiper et d’accélérer des projets, sans compter les contraintes qui ralentissent le travail des bureaux d’études internes comme externes. Mais nous sommes à présent dans une dynamique de retour à l’activité normale, notamment dans le secteur des TP. Nous rencontrerons d’ailleurs en mai les adhérents de la FRTP pour échanger sur les projets 2021. Et au-delà de la relance, nous travaillons sur un plan de transformation de l’économie. La commande publique peut soutenir l’émergence ou le développement de nouvelles filières pour réaliser la transition écologique. »