« En 2022, nous avons été au rendez-vous et pour 2023, nous avons des objectifs très ambitieux malgré la conjoncture », lance en préambule Jérôme Bédier, président de l’organisme HLM francilien Seqens, ce mercredi 5 avril lors d’un point presse.
L’an passé, le bailleur social (106 000 logements en gestion) a obtenus 3 530 agréments, lancé 3 700 rénovations (pour 160M€) et vendus 503 autres (pour 80M€). « C’est l’essentiel de nos fonds propres », précise le président.
Seulement 2 750 logements ont été mis en service, suite au décalage de livraison de 700 habitations, du fait « de dépôts de bilan d’entreprises du bâtiment et de retards dus à l’inflation des prix des matériaux », indique Stéphane Dauphin, directeur général de Seqens.
Pour 2023, Seqens dispose de 800M€ de budget d’investissement et table sur l’obtention de 3 500 agréments, la réalisation de 330 ventes et le lancement de 4 000 rénovation (200M€). Pour échapper au couperet de la loi Climat et Résilience, qui interdit la mise en location des logements « G » en 2025 et « F » en 2028, 4 200 logements classés « F » et « G » seront traités avant 2025 pour un budget de 154 millions d’euros. Enfin, 12 800 logements « E » seront rénovés d’ici à 2030 (alors que l’interdiction de mise en location de ces logements est fixée pour 2034). « Un tiers des rénovations doivent permettre d’atteindre l’étiquette B » précise Franz Namiach, directeur général adjoint de l’organisme.
Peu d’offres de promoteurs
En 2023, Seqens devra faire face à plusieurs difficultés. « J’ai vu au moins 70 maires depuis ma prise de fonction, je n’ai pas constaté un fond de discours anti-logement, mais plutôt une acceptation générale qu’il faille continuer à loger les Français, pose Stéphane Dauphin, directeur général de Seqens, en poste depuis un peu plus d’un an. Par contre, le temps des projets urbains s’est allongé et depuis quelques mois, nous avons atteint le point de bascule du mi-mandat. Les maires préparent l’après-2026… »
Enfin, l’an passé, la Vefa a représenté 50% de la production de Seqens (contre 70 à 80% les années précédentes). Problème, du côté des promoteurs immobiliers, l’offre est limitée… « On voit venir peu d’offres de la promotion immobilière sur les logements sociaux familiaux, poursuit-il. 100% de la production présentée concerne le logement intermédiaire, on ne se précipite pas. Les seuls cas de conscience que l’on peut avoir concernent les programmes HLM acquis en vefa, bloqués faute de commercialisation aux particuliers, dont les promoteurs nous proposent de les transformer en logements intermédiaires. »
Réchauffement climatique
Autre projet important pour l’organisme HLM : la modélisation de son patrimoine au regard du réchauffement climatique. L’idée étant de détecter les gains carbones à réaliser. Et d’adapter les travaux pour prendre en compte le confort d’été. « Il y a sur le marché assez peu de solutions réellement efficaces », déplore Franz Namiach.
