600 milliards d'euros, c'est l'évaluation par la Capeb du coût de la rénovation des 31 millions de logements existants pour répondre aux normes de développement durable. Cela représente en moyenne 15.000 à 20.000 euros par foyer, soit 3 fois la dépense actuelle des travaux effectués par les ménages.
Pour les artisans du bâtiment, le Grenelle de l'Environnement s'est donné des "objectifs ambitieux" : diviser la consommation énergétique du parc résidentiel par plus de quatre en 40 ans). L’objectif affiché est d'atteindre une consommation énergétique de 50 kWh ep/m2.an d’ici 2050, contre 250 kWh ep/m2.an aujourd’hui.
Si la Capeb assure être "mobilisés" et "prêts à accompagner cette révolution", les artisans s'interrogent sur "les difficultés pratiques pour atteindre un tel objectif".
La Capeb rappelle que les artisans "assurent 78% du marché de la rénovation chaque année en France". Pour relever le défi de la rénovation, les 352.000 entreprises artisanales du bâtiment vont devoir "s'informer sur les nouvelles techniques et produits innovants pour conseiller la clientèle, se former techniquement pour rester compétitifs sur le champ de la mise en oeuvre, se regrouper entre métiers pour offrir une offre globale aux particuliers".
Pour Jean Lardin, président de la Capeb, "il est essentiel que les mesures d'accompagnement, en particulier destinées à soutenir la demande des particuliers, soient cohérentes et à la hauteur des objectifs retenus".
Il a également demandé que l'on "reste cohérent et pragmatique" dans ces démarches, "sans quoi nous allons créer un simple effet d'affichage et un décrochage du marché".
J-P D.
