La réunion publique organisée ce lundi 24 septembre sur le campus universitaire Artem à Nancy marque le démarrage des travaux d’un projet phare pour la cité lorraine, à savoir la construction sur 20 000 mètres carrés surface de plancher d’un complexe aqualudique baptisé « Grand Nancy Thermal ».
Le maire de Nancy, Laurent Hénart, a ouvert la réunion en décrivant un projet « locomotive sur le plan de la santé et du tourisme pour la ville ». Bernard Riac, président, directeur général de ValVital, deuxième chaîne thermale française, parle du « plus grand centre thermal jamais réalisé au cœur d’une agglomération française ». Son groupe exploitera les installations dont la livraison est prévue en mars 2023.
Le programme de 97,9 millions d’euros HT d’investissement dans un quartier très fortement marqué par l’héritage de l’Ecole de Nancy, se fonde sur le patrimoine légué par l’architecte Louis Lanternier dont le projet thermal a été abandonné au début du siècle passé.
Cent dix ans après
Cent dix ans, donc, après l’inauguration d’un premier établissement, Nancy va se doter d’un vaste complexe organisé en trois pôles : un pôle réservé aux curistes, un pôle bien-être (spa, hammam, etc.) et un pôle dédié aux loisirs aquatiques.
« La Métropole du Grand Nancy a choisi d’attribuer les 25 millions d’euros qui auraient été nécessaires à la réhabilitation des équipements existants (bassin découvert, piscine ronde et piscine olympique), à la société de projet Grand Nancy Thermal Développement sous la forme d’une dotation d’investissement », précise le maire de Nancy. La métropole versera par ailleurs une dotation de fonctionnement de 20,2 millions d’euros par an.
Le 6 juillet 2018, ValVital et Bouygues Bâtiment Nord-Est s’étaient vus confier une délégation de service public concessive portant sur la conception, la construction et l’exploitation pendant trente ans de ce projet thermal. Les deux partenaires sont associés au sein de la société de projet aux côtés d’un fonds d’investissement composé de Omnes Capital, de la Banque européenne d’investissement et du groupe Pro BTP.
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Après une première phase d’aménagement de stationnements et de diagnostics archéologiques préventifs, « nous allons engager courant novembre les opérations de curage, de démolition et de remblais. Celles-ci devraient se prolonger jusqu’à la fin du premier trimestre 2020 », a détaillé Bruno Verbaere, président de la société de projet.
Ces travaux permettront notamment d’aménager au nord du site, en lieu et place de l’ancienne piscine découverte, un parc prolongeant le parc existant et ses 7,5 hectares.

Consultation des entreprises sous-traitantes en cours
A partir du deuxième trimestre 2020, Bouygues Bâtiment Nord-Est devrait engager les travaux de gros œuvre. « La consultation des entreprises sous-traitantes est en cours. Nous désignerons les lauréats au premier semestre 2020 », a précisé Marc Reymann, directeur de travaux chez Bouygues Bâtiment Nord-Est.
Les travaux de construction neuve et de réhabilitation prévus jusqu’à fin 2022 vont notamment permettre la restauration du bâtiment daté de 1909 et marqué par deux dômes.
L’édifice transformé en pôle bien-être va bénéficier en parallèle d’une extension contemporaine en miroir destinée à accueillir les curistes. Au sud, l’actuelle piscine olympique, héritière de l’ancienne piscine thermale, sera rénovée et se verra adjoindre des bassins ludiques intérieurs et extérieurs en vue de former un espace de loisirs de 2 450 m2 de bassins.
Grand Nancy Thermal bénéficiera en complément de 450 places de parking en souterrain et en surface.
