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Tout le monde est pour le développement durable. Qui se définit généralement comme un développement mené dans des conditions telles qu'il n'hypothèque pas le développement de la génération future. Qui pourrait être contre ?

L'opinion publique, heureusement, est sensibilisée aux risques qui menacent la couche d'ozone, aux émissions excessives de gaz à effet de serre, aux difficultés techniques d'enfouissement des déchets radio-actifs. Quand ce n'est pas aux risques d'épuisement des ressources pétrolières : le développement durable apparaît alors comme l'avatar actuel de la théorie de la croissance zéro défendue jadis par le trop fameux Club de Rome.

Nombreux sont les partisans du développement durable, mais beaucoup moins nombreux sont ceux qui osent dire que ce développement durable est déjà sérieusement plombé dans notre pays.

Parce que les handicaps qui peuvent affecter la génération future ne sont pas seulement d'ordre écologique ou environnemental. Parce que la situation d'un pays au regard des exigences du développement durable ne s'apprécie pas seulement à la nature des gaz qui sortent de ses cheminées ou à l'appétit des moteurs des voitures qui circulent sur ses routes.

L'endettement public de la France a franchi le cap des mille milliards d'euros. Il faudra bien que la génération future les rembourse. Et tout ce qui sera affecté au remboursement s'imputera sur sa consommation, et surtout sur ses investissements. Sauf si l'on décide de contenir cet endettement, et que l'on commence dès aujourd'hui à le réduire avec détermination.

Sinon la spirale infernale s'accélérera, dont le tourbillon renverra à toujours plus tard des réformes aussi impopulaires que nécessaires. Jusqu'à l'implosion.

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