Alors que l'an dernier tout le monde cherchait les atouts concrets de Windows 95 dans le domaine de la conception et de la création, force est de constater que l'édition 97 de Constructique apporte une réponse nette et claire : l'interface graphique de Microsoft est devenue la référence universelle, que ce soit pour la conception ou la gestion. L'explosion du marché n'est pas le fruit du hasard. « Microsoft offre ce qu'Apple a cru détenir seul pendant longtemps : le confort et la simplicité d'utilisation. » Voici l'avis sans appel d'un utilisateur Mac passé avec cette évolution au PC « devenu plus concurrentiel, reconnaît-il. Mais Windows 95, c'est aussi et avant tout une formidable bibliothèque de logiciels, plus développée que celle d'Apple et dont les promesses sont sans fin ».
« Sous Windows, il est possible, aujourd'hui, d'interfacer une base de données avec un logiciel de devis/métré, remarque Henri Kosse, développeur et auteur de WinCompt, un logiciel de gestion. Un nouveau logiciel peut alors s'appuyer sur des fonctions informatiques offertes par Windows : comme les modules OLE, ODBC. » Autant de sigles barbares dont le seul atout et d'offrir une compatibilité hors pair entre les données issues pourtant de logiciels différents. Passerelle évidente d'un système à l'autre, Windows 95 a bien des atouts, et ses évolutions sensibles devraient être rapidement complétées par un accès direct aux moyens de communication offerts par Internet.
« Memphis, la prochaine version de Windows, sans doute pour 1998, se veut plus qu'une simple plate-forme de travail. C'est un logiciel tour de contrôle », considère Bill Gates, le patron de Microsoft. Le bouillonnant chef d'entreprise a même mis en application la puissance de Windows 95 pour concevoir sa prochaine maison de Seattle. Et, pour compléter la démonstration, Bill Gates a même créé une division « bâtiment », spécialement dédiée au développement d'outils pour les professionnels du bâtiment.
Des coûts compétitifs
Aujourd'hui stabilisé, Windows 95 est l'une des portes d'entrée sans faille d'un monde où tout se fait à des coûts compétitifs. Mais le plus évident, dans cette montée en puissance, réside surtout dans les besoins graphiques de tous les utilisateurs de micros. Les concepteurs ne sont plus les seuls à rechercher une aide graphique en ligne, et les gestionnaires se sont habitués à la souris, au glisser/déplacer et à la mise à jour en temps réel des bases de données Excel, Access.
Exemple concret : SIG, qui se demandait l'an dernier l'intérêt du tout « Windows ». La réponse est claire et sans bavures : ARC + se veut plus ergonomique que jamais, et propose une interface plus intuitive, simplifiée sans perdre en puissance. « Nous avons le sentiment que la demande des utilisateurs réside à la fois dans des outils sophistiqués, mais aussi évolués », précise Jean-Michel Cabon. Idem pour Bernard Informatique et WinPrix associé au module WinQuant. Ici aussi, les notions de copier/coller sont développées à l'extrême pour un meilleur partage des informations. Et la liste est longue : Batimax (existe aussi pour Mac), Prima Win (calcul des structures en béton ou en acier), Esa Prima Win pour le calcul des structures et leur dimensionnement. Une liste loin d'être close, et qui s'enrichira avant la fin de l'année de quelque vingt nouvelles références.
Impossible aujourd'hui d'échapper à Windows 95. Conséquence, le temps qui sépare le passage du PC au micro-ordinateur de chez Apple comme outil de référence dans le monde de la conception ou de la gestion est sans doute compté. Une lente mais inexorable mutation dont le seul bénéfice réel se fera sentir sur la facture des
équipements, sensiblement moins chers sous Windows que sous Mac.
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