-Bureaux de contrôles, cabinets d'ingénierie et laboratoires sont prêts. Certains d'entre eux rassemblent la double compétence comme l'Apave. « Nous disposons depuis plusieurs années du matériel et des agréments nécessaires tant pour l'analyse que pour l'identification des matériaux, explique Jean-Claude Benoiston, de l'Apave. Et nous nous sommes armés pour pouvoir répondre dans la France entière, au travers de nos 120 agences, à toutes les demandes. » Une stratégie qui passe par une sélection et une formation des personnels et des procédures d'habilitation.
Nombreux sont ceux qui, parmi ces bureaux, ont participé à l'élaboration des mesures décidées par les pouvoirs publics. « Nous nous sommes concertés pour l'établissement de règles de sécurités », précise Daniel Ferrand, de Socotec. Leurs compétences portent essentiellement sur le diagnostic : un examen visuel sans destruction mais qui peut exiger le démontage de certains éléments comme les faux plafonds, la prise éventuelle de prélèvements, la demande d'analyse et l'application de la grille qui définit les mesures à prendre en fonction de l'état du flocage. Des missions qui ne sont pas le seul apanage des bureaux de contrôle, puisque des spécialistes de l'ingénierie peuvent aussi prétendre à des compétences. « C'est en fait notre métier de sensibiliser les maîtres d'ouvrage à la nécessité d'études préalables, souligne Patrick Margron, d'Antea. Et nous pouvons prétendre à conseiller sur l'ensemble de la chaîne, jusqu'au traitement des déchets. »
Conditionnement psychologique
« Une grande part du travail consiste à expliquer, à effectuer un véritable conditionnement psychologique, insiste Jean-Claude Benoiston. Mais il est difficile de convaincre un propriétaire soumis à la pression des occupants qu'un encapsulage serait préférable à un retrait en raison du bon état du flocage ou du calorifugeage. »
Contrôleurs et ingénieurs sont aux premières loges pour mesurer l'impact des mesures gouvernementales. « La première vague, au printemps dernier, a été celle des bâtiments scolaires, explique Daniel Ferrand. Depuis la rentrée nous avons été d'abord contactés par les propriétaires de bureaux et les établissements de soins. C'est maintenant la vague des établissements industriels, avec les grands donneurs d'ordres : SNCF, RATP, PSA, Renault, Usinor et aussi les grandes surfaces de vente tandis que commencent à apparaître des demandes des propriétaires de logements (organisme HLM) et de syndics de copropriétés. » -