Le tribunal du travail de Gênes s'est déclaré incompétent pour traiter les plaintes de 300 anciens ouvriers siciliens, malades ou morts de cancers et a refusé de bloquer des avoirs de l'industriel suisse Stephan Schmidheiny, ancien propriétaire de la firme Eternit.
La décision du tribunal du travail de Gênes, qui a ainsi refusé de bloquer des avoirs de l'industriel suisse, date du 1er juillet, a annoncé dans un communiqué Peter Schürmann, le porte-parole de Stephan Schmidheiny.
Le verdict a été confirmé par Silvio Aliffi, l'avocat des plaignants, qui a précisé qu'il allait désormais saisir le tribunal de Syracuse, en Sicile.
Le procès pour homicide par négligence demandé par ces 300 ex-salariés d'Eternit à Syracuse ou leurs héritiers s'était ouvert début décembre 2004 à Gênes, où Eternit a son siège légal. Les anciens employés avaient réclamés 120 millions d'euros à Stephan Schmidheiny, puis avaient réduit leur demande à 118 M EUR dans le cadre d'une conciliation extra-judiciaire.
Un second procès s'était ouvert fin décembre cette fois à Turin contre la société que des milliers d'ex-ouvriers accusent d'être également à l'origine de leurs problèmes de santé et de nombreux décès à la suite de cancers dus à l'amiante.
Au total, 1.700 plaintes doivent être déposées contre la société suisse.