Au terme d’une consultation qui l’opposait à ses trois grands concurrents français (Vinci, Eiffage et Spie Batignolles), Bouygues Construction a décroché la conception, la construction, le financement et l’entretien maintenance des établissements pénitentiaires de Nantes (44), Annœullin (59) et Réau (77).
Ce contrat de partenariat public-privé (PPP) a été attribué à la société Norpac (Groupe Bouygues) associée à GFC Construction, DV Construction, GTB Construction, Quille, Pertuy Construction, Bouygues Bâtiment Ile-de-France, Exprimm, Dexia Crédit Local, SEIEF et Royal Bank of Scotland avec Groupe Synthèse Architecture et Alain Derbesse Architecte.
La signature effective de ce contrat est prévue pour la fin février pour une livraison progressive des trois établissements pénitentiaires à partir de 2010. C’est la troisième fois que l’Etat, à travers l’Agence de maîtrise d’ouvrage des travaux du ministère de la Justice (AMOTMJ), a recours au contrat de partenariat pour des prisons.
Un premier lot de quatre établissements pénitentiaires d’une capacité totale de 2 790 places avait été remporté en février 2006 par Eiffage associée à Valode et Pistre Architectes.
Bouygues est le grand gagnant de ces consultations puisqu’il avait déjà remporté, en octobre 2006, le second lot de trois établissements (1 690 places) avec sa filiale Quille associée à Groupe Synthèse Architecture et Alain Derbesse Architecte.
« Le dispositif du partenariat public-privé a désormais fait ses preuves, dans la réalisation des deux premiers contrats. Il assure en effet de meilleurs délais de construction annoncés et tenus », explique-t-on au ministère de la Justice. Première en France dans le domaine de la Justice, le contrat de partenariat confie au partenaire privé la quasi-totalité des services à la personne. Restauration, hôtellerie, cantine, travail pénitentiaire, formation professionnelle, transport et accueil des familles seront réalisés par un groupement associant Exprimm, Idex Energies, Sogeres et Preface.
Nouveaux concepts pénitentiaires. Ces réalisations en partenariat public-privé s’inscrivent dans la Loi d’orientation et de programmation judiciaire (LOPJ) du 9 septembre 2002 qui prévoit un gros programme de modernisation du parc pénitentiaire, représentant au total 13 200 places. Le montant du programme d’investissement s’élève à 1,4 milliard d’euros TTC (coût budgétaire).
Il prévoit initialement la construction de 2 maisons centrales, 18 établissements pénitentiaires pour majeurs (8 900 places), 7 établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM) représentant 420 places, 1 600 places outre-mer et 2 000 places pour de nouveaux concepts pénitentiaires destinés aux courtes peines d’emprisonnement.
