Selon le premier volet de l'enquête Cadroscope (*) menée par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), les cadres se déclarent globalement satisfaits de leur situation professionnelle. Si 72 % d'entre-deux estiment que la situation est « plutôt satisfaisante », seulement 13 % la juge « très satisfaisante ». Dans cette dernière catégorie, le BTP enregistre un taux nettement en dessous de la moyenne avec 9 %.
Parmi les motifs de satisfaction, les cadres « très satisfaits » restent peu sensibles aux perspectives de carrière, aux rémunérations et au climat dans l'entreprise. A noter que parmi les cadres du BTP, ceux des fonctions Etudes-Développement et Informatique sont les moins satisfaits de leurs perspectives de carrière. Bien qu'en légère baisse, on retrouve en tête des motifs de satisfaction des valeurs telles que « les relations avec les collègues » ou « l'intérêt des missions ».
Au niveau des relations avec les supérieurs hiérarchiques, on observe une stabilisation du taux de satisfaction par rapport à l'an dernier (28 %). Le secteur du BTP et des Industries diverses se distinguent par une chute importante de ce taux, compte tenu du niveau élevé enregistré l'an passé (37 % en 1996 contre 26 % en 1997 pour le BTP).
Les cadres travaillent trop
Chaque année, la proportion de cadres, qui estiment que leur charge de travail est excessive, augmente. Restructurations des conditions de travail et sensibilisation sur la réduction de travail ressortent comme principaux facteurs explicatifs. Les cadres du BTP jugent leur charge de travail excessive à 61 % contre 56 % tous secteurs confondus. Sur la question des conditions d'accès à l'emploi, il ressort que les contrats à durée déterminée, l'intérim et le travail à temps partiel concernent peu les cadres. Enfin, l'étude montre que la proportion de cadres bénéficiaires de formation continue progresse chaque année, passant de 33 % en 1993 à 38 % en 1997. Le secteur du BTP, quant à lui, reste en dessous de ce taux puisque 34 % des cadres interrogés indiquent avoir suivi une formation. En revanche, le taux de demandes insatisfaites du secteur reste largement en dessous du taux moyen (9 % contre 18 % en moyenne en 1997 tous secteurs confondus).
(*) Enquête réalisée auprès d'un panel de 3 000 cadres.