L'ancien ministre de l'Industrie a souhaité jeudi la mise en place "d'armes juridiques" pour mettre en évidence les "actions de concert" visant à prendre le contrôle d'une société, comme dans le cas supposé du groupe de BTP Eiffage face à l'espagnol Sacyr.
"On ne peut que s'inquiéter de notre législation sur les OPA (offres publiques d'achat) qui conduit les entreprises françaises à être désarmées, ou en tout cas pénalisées, devant des comportements qui sont de toute évidence non conformes à la législation", a affirmé à l'AFP M. Devedjian, proche du candidat UMP à la présidentielle Nicolas Sarkozy.
"Ce que je préconise, c'est qu'il puisse y avoir une réponse rapide des juridictions dans des situations de cet ordre", a-t-il ajouté, estimant que, dans le cas d'Eiffage, "on aurait dû pouvoir préventivement saisir une instance juridictionnelle qui aurait évidemment déclenché les procédures d'investigation nécessaires à l'établissement du concert".
"Il est temps d'avoir une harmonisation européenne de ce type d'actions", estime-t-il.
"Là, le concert à la fois crève les yeux et demeure juridiquement difficile à établir. C'est un paradoxe", a-t-il dit.