Le concessionnaire du viaduc de Millau vient de retirer son assignation contre des manifestants ayant organisé en mars dernier une opération péage gratuit pour protester contre le projet de loi Fillon.
"Nous avons voulu proposer une sortie du conflit", a indiqué à l'AFP François Rivière, le président de la Compagnie Eiffage du viaduc de Millau (CEVM), qui a souhaité que les termes de l'accord passé avec les personnes poursuivies, parmi lesquelles deux lycéens, "restent confidentiels".
En octobre, Eiffage avait réclamé devant le tribunal de grande instance de Millau, 23.000 euros à 14 personnes ayant organisé cette opération péage gratuit. Le manque à gagner causé par le relèvement des barrières de péage pendant deux heures a été évalué à 17.000 euros, a-t-on indiqué auprès d'Eiffage, vendredi en marge des festivités du premier anniversaire du viaduc le plus haut du monde.
En août dernier, une plainte au pénal déposée par le concessionnaire du viaduc avait été classée sans suite par le procureur de la République de Millau.
Le 28 mars dernier, en plein mouvement contre le projet de loi du ministre de l'Education François Fillon, quelque 250 personnes, lycéens, militants associatifs ou enseignants venus de Millau, Montpellier et Rodez, avaient utilisé la notoriété du viaduc pour y distribuer des tracts.