Les juges du tribunal de commerce de Périgueux ont rendu vendredi 2 septembre leur décision apès une journée de délibéré. Ils ont suivi les réquisitions du parquet et l'avis du comité d'entreprise, favorable à l'unanimité, à la proposition de reprise d'Azimuth. Fondateur du groupe en 1991, Salvatore Di Leone devient directeur commercial.
“Azimuth va apporter le soutien et la rigueur financière nécessaires à Isoa tout en préservant près de deux tiers des emplois et en maintenant l'activité en Dordogne”, a-t-on indiqué au tribunal de commerce.?D'abord spécialisée dans le survitrage, Isoa a investi au début des années 2000 dans les isolants naturels, notamment à base de laine de coton. Aujourd'hui, elle compte une usine de fabrication à Saint-Astier (Dordogne) spécialisée dans l'isolation par soufflage dans les combles de textile recyclé. Opérationnelle depuis 2009, elle traite 2 500 tonnes par an avec un procédé qui a obtenu l'avis technique du CSTB. Ces produits sont destinés aux particuliers. Par ailleurs, l'entité Valanga distribue la laine de coton en B to B.
Azimuth mise sur ce safoir-faire et le potentiel commercial d'Isoa, qui compte une quinzaine d'agences dans le grand sud-ouest de la France.
D'après les observateurs locaux, le groupe Isoa n'a pas su gérer la crise du bâtiment et la fin des mesures gouvernementales en faveur des énergies renouvelables. Les pertes consécutives à la liquidation de sa filiale vendéenne Naptural en mars dernier ont encore plus fragilisé une situation tendue. Le chiffre d'affaires du groupe est passé de 30 millions d'euros en 2008 à un peu plus de 20 millions d'euros cette année. Le passif du groupe serait de 15 millions d'euros.
Azimuth a racheté Isoa pour près de 400 000 euros et repris les crédits-baux pour le siège à Boulazac et l'usine à Saint-Astier. Elle affiche un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros pour un résultat net de 903 000 euros. Elle compte à son actif le redressement du numéro un mondial des marbres automobiles Celette et de Masson Marine.