Durant le second mandat de François Rebsamen (PS), réélu au premier tour avec 56,17 % des voix, Dijon va se recomposer au sud. Sur une cinquantaine d’hectares entre le canal de Bourgogne et l’Ouche, l’ancien établissement du matériel (Etamat) de l’Armée de terre, avenue Jean-Jaurès, le site de l’hôpital général libéré en 2012 et le quartier des Tanneries, lauréat du concours Europan, forment une continuité urbaine Leur transformation en écoquartiers fera de Dijon, selon les souhaits du maire, « une référence écologique en France ». La première étape consiste à finaliser ces prochains mois l’acquisition de l’Etamat, proposée entre 4 millions et 5 millions d’euros par le ministère du Budget.
Traduction immédiate de cette promesse électorale, Jean-Patrick Masson, élu des Verts, est nommé adjoint à l’écologie urbaine. Sa mission consiste à veiller à l’application d’objectifs écologiques dans tous les domaines de l’action municipale. L’un d’eux consiste à équiper le patrimoine communal (écoles et salles municipales) de 20 % d’énergies renouvelables. Symboliquement, François Rebsamen souhaite convaincre l’architecte des Bâtiments de France de doter de panneaux solaires les toitures du musée des Beaux-arts à l’occasion de son agrandissement dans le Palais des ducs de Bourgogne.
Habitat social : l’accélération. Les nouvelles disponibilités foncières rendent possible l’accélération du rythme de production de logements sociaux, de 300 à 700 logements par an pour atteindre le seuil de 20 % en 2014. La « très grande médiathèque », promise pour désengorger la bibliothèque centrale implantée dans le secteur sauvegardé, prendra également place dans les quartiers sud.
La plus grande mutation de Dijon proviendra de la création d’un transport en commun en site propre (TCSP). Busway ou tramway : la communauté d’agglomération, dont François Rebsamen retrouvera logiquement la présidence, livrera en mai l’étude de faisabilité engagée l’an dernier. Un élargissement du centre-ville piétonnier et un réseau de pistes cyclables accompagnera le nouveau plan de déplacement urbain. La future gare du TGV Rhin-Rhône, dans le quartier de la Porte-Neuve, en sera un élément essentiel à l’horizon 2020. Président de l’association de lobbying Trans Europe TGV Rhin-Rhône-Méditerranée depuis octobre 2007, François Rebsamen entend peser de tout son poids pour voir aboutir la branche ouest qui raccordera la ligne nouvelle Dijon-Mulhouse à la ligne TGV Paris-Sud-Est.
