Le marché des sources lumineuses se comporte comme l’informatique : tous les six mois, soit la performance du produit augmente, soit son prix baisse », prévient Patrick Mathieu, directeur général de Thomson Lighting. Et la led n’a pas terminé sa montée en puissance : selon Frédéric Granotier, PDG de Lucibel, « le plafond théorique se situe à 600 lm/W, et l’on vient d’atteindre les 140 lm/W en laboratoire ». De fait, au-delà de 75 W incandescente, la led ne suit plus, tandis que selon la grille de maturité publiée par le Syndicat de l’éclairage*, les tubes leds sont encore en cours d’évaluation. Mais cette grille de maturité évolue tous les six mois… comme les leds, qui gagnent du terrain en élargissant les usages et les fonctions. Il y a donc toujours du neuf dans l’univers des leds… en attendant les Oleds, dont la technologie est à nos portes.
La tendance est au développement de sources à durée de vie plus ou moins importante, comprise entre 10 000 et 100 000 heures. On peut le regretter, mais c’est une manière de faire baisser les prix. Une franchise qui renouvelle son concept tous les cinq ans n’a pas besoin de luminaires d’une durée de vie de vingt ans, alors qu’à l’inverse, dans un hall de stockage éclairé 24 heures sur 24, la durée de vie devient le critère d’achat. Une led dont la durée de vie atteint 45 000 heures va fonctionner quarante ans chez un particulier… Reste à faire le bon choix, en toute connaissance de cause.
Piloter à distance
Les lampes connectées, qui existent déjà - chez Philips, l’un des pionniers avec Hue, mais aussi chez Samsung, LG… -, permettent de piloter l’éclairage par l’intermédiaire d’un smartphone ou d’une tablette (via la Wi-Fi ou Bluetooth), d’allumer/d’éteindre, de jouer sur l’intensité lumineuse, les couleurs ou les températures de couleur, voire de clignoter au rythme de la musique ou lors de la réception d’un message ou d’un appel téléphonique, selon les modèles. Avec les lampes connectées, on passe de l’éclairage sur interrupteur à l’ambiance lumineuse gérée. Il faut aussi compter avec le Li-Fi, qui permet via les leds de faire passer des données - de la data - sur une tablette ou un smartphone. Des applications professionnelles ont été réalisées, dans des musées par exemple, où, devant l’œuvre exposée, le visiteur reçoit l’info par la lumière, sur sa tablette (Lucibel). Selon Patrick Mathieu, le Li-Fi complète la Wi-Fi : « Il est sécurisé, potentiellement plus rapide, ne génère aucun rayonnement électromagnétique et l’on peut parfaitement définir la zone couverte. »
